Le poète impénitent Mohamed Tadjadit est renvoyé en prison par un juge qui ne tremble pas devant l’usage de l’arbitraire.
Ce jeune activiste est connu pour être l’une des rares voix à refuser de se taire devant l’arbitraire imposé par le régime. Que comprendre d’un régime qui craint un jeune poète jusqu’à mobiliser ses forces de police pour l’embastiller ?
Le juge près le tribunal de Rouiba a ordonné aujourd’hui 31 janvier, de placer Mohamed Tadjadit sous mandat de dépôt, indique le Cnld. Il a été présenté devant le procureur du même tribunal puis devant le juge d’instruction.
La famille de l’ex-détenu d’opinion s’est rapprochée de l’administration judiciaire, le service chargé des présentations, pour connaître le lieu où son fils a été placé en détention, leurs doléances sont restées vaines, selon le frère de Mohamed Tadjadit, rapporte la même source. Il a fallu presque 24h avant que la famille apprenne que son fils était détenu dans le commissariat d’Alger.
Mohamed Tadjadit a été arrêté le 29 janvier 2024 au domicile familial, situé à Heraoua. Il a été conduit au commissariat central d’Alger. Aussitôt, il a entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation arbitraire.
Il y a près de 200 prisonniers d’opinion dans les prisons algériennes. Les cellules de ces lieux d’infamie pour les citoyens honnêtes ne se désemplissent pas sous le règne brun de Tebboune. A quelques mois de la fin de son mandat, les emprisonnements des militants et la criminalisation de la politique resteront des taches noires de son règne.
Sofiane Ayache