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Mohammed Harbi (1971-1973) : en résidence surveillée (20e partie)

Dans cet épisode vidéo d’une heure seize minutes, le militant et historien Mohammed Harbi raconte son placement en résidence surveillée par Boumediene, son travail d’historien entamée en cette dure période et autres questions liées à notre histoire.

Retour à Skikda

«En détention depuis 1965, nous sommes libérés en 1971 et placés en résidence surveillée. Nous sommes interdits de séjour dans les grandes villes.» M. Harbi s’installe à Skikda. Il reçoit beaucoup de visites. Skikda est encore une ville ouverte, rebelle à la tradition.

Travail d’histoire à Skikda

Travail d’enquête sur le PPA à Skikda et à El Harrouch. Les débuts de la lutte en 1954-1955. Le MNA majoritaire. Le rôle important de Didouche Mourad. Dans la région de Skikda, une porosité des frontières entre FLN et messalistes qui se sont lancés les premiers dans la lutte: le MNA a disparu, tout entier passé au FLN. Beaucoup de militants du PPA montent au maquis; de nombreux morts; rafles et arrestations. Les nouveaux militants, souvent ruraux, prennent le contrôle. Tentatives du pouvoir pour faire revenir au FLN les opposants qui sont en résidence surveillée.

Autres questions d’histoire

Relations entre le FLN et les messalistes dans d’autres régions en 1954-1956. Les médersas foyers nationalistes (El Kettania et Ben-Badis à Constantine). Les arabisants, prennent les campagnes, où beaucoup d’anciens des médersas ont survécu à la guerre. Les conversions de messalistes au FLN (colonel Haouès, commandant Si Mohammed…). Les tentatives de faire cesser les affrontements FLN-MNA. L’usage de l’arabe et du français dans l’organisation. Considérations sur l’État «boumediéniste», la réforme agraire et son échec.

La population européenne

Le départ des Européens a commencé avant 1962. L’assassinat du chanteur Raymond, en 1961, provoque le départ des juifs de Constantine. Dès mai-juin 1945, après la répression, les Européens commencent à se réfugier dans les villages et les villes. Les gens du PPA en ville avaient des liens avec la population européenne, ils étaient limités mais existaient dans une certaine convivialité. Plus tard, avec les militants d’origine rurale, ces relations cesseront tout à fait. Les populations rurales n’ont jamais été préparées à une cohabitation avec les Européens. Retour sur le travail d’enquête: Lyon, carrefour des militants et émigrés algériens de Skikda

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