L’arbitraire du régime n’a pas son équivalent, on le sait et il le montre chaque jour que Dieu fait. Mohand Taferka, un des piliers du tissu associatif amazigh en France, ancien reporter à BRTV est arrêté à Alger.
Mohand Taferka, un militant associatif qui a toujours ouvert les portes de ses locaux à Montreuil, une banlieue parisienne, aux écrivains, journalistes et à d’autres associations, a été empêché le 27 avril 2023 de quitter l’Algérie, là où il était en visite, annonce le Comité national pour la libération des détenus d’opinion.
Il a été interpellé au port d’Alger où il allait embarquer vers Marseille et conduit au centre de la police de Saoula chargé de lutte contre le crime organisé et transnational, rapporte la même source.
On apprend qu’il a été relâché plus tard, mais toujours frappé d’interdiction de sortie. Il sera présenté devant le procureur.
Le local de l’association de Mohand Taferka est le cœur battant des activités culturelles des associations émigrées. Il a fait partie de la première équipe de reporters qui a lancé la chaîne d’expression kabyle Berbère télévision. Affable, accueillant, Mohand Taferka aime à servir de synthèse entre les opinions et les hommes. Grand militant de la culture amazigh, il fait partie de ceux pour qui cette culture est sans frontières. Il aime à brasser à grands traits l’histoire de l’Afrique du Nord et à montrer sa fierté pour cette terre de feu, de sable et de soleil.
L’arrestation de cet homme bon et sincère est un énième coup porté contre les porteurs de la cause amazighe. Faut-il s’interroger pourquoi arrêter un homme comme Mohand Taferka ? Malheureusement non puisque les prisons sont pleines de détenus d’opinion dont le seul tort est d’oeuvrer pour une Algérie juste et meilleure.
Hamid Arab