29 mars 2024
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Mohand Taferka empêché de quitter l’Algérie

Mohand Taferka
Mohand Taferka, un pilier de la revendication berbère en France arrêté et interdit de quitter l’Algérie.

L’arbitraire du régime n’a pas son équivalent, on le sait et il le montre chaque jour que Dieu fait. Mohand Taferka, un des piliers du tissu associatif amazigh en France, ancien reporter à BRTV est arrêté à Alger.

Mohand Taferka, un militant associatif qui a toujours ouvert les portes de ses locaux à Montreuil, une banlieue parisienne, aux écrivains, journalistes et à d’autres associations, a été empêché le 27 avril 2023 de quitter l’Algérie, là où il était en visite, annonce le Comité national pour la libération des détenus d’opinion.

Il a été interpellé au port d’Alger où il allait embarquer vers Marseille et conduit au centre de la police de Saoula chargé de lutte contre le crime organisé et transnational, rapporte la même source.

On apprend qu’il a été relâché plus tard, mais toujours frappé d’interdiction de sortie. Il sera présenté devant le procureur.

Le local de l’association de Mohand Taferka est le cœur battant des activités culturelles des associations émigrées. Il a fait partie de la première équipe de reporters qui a lancé la chaîne d’expression kabyle Berbère télévision. Affable, accueillant, Mohand Taferka aime à servir de synthèse entre les opinions et les hommes. Grand militant de la culture amazigh, il fait partie de ceux pour qui cette culture est sans frontières. Il aime à brasser à grands traits l’histoire de l’Afrique du Nord et à montrer sa fierté pour cette terre de feu, de sable et de soleil.

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L’arrestation de cet homme bon et sincère est un énième coup porté contre les porteurs de la cause amazighe. Faut-il s’interroger pourquoi arrêter un homme comme Mohand Taferka ? Malheureusement non puisque les prisons sont pleines de détenus d’opinion dont le seul tort est d’oeuvrer pour une Algérie juste et meilleure.

Hamid Arab

4 Commentaires

  1. Une guerre contre toute une region et contre ses enfants est evidente. Qui dira que Ferhat M’henni a tord ? Qui se battra pour aider des dictateurs a survivre une guerre ou un conflict ? Pour le reste il est clair que l’algerien arabophone ou berberophone n’est que de la chaire a canon. A quand le reveil pour comprendre que tout ce qu’ils font et tout ce qu’ils depensent est pour rendre la vie de l’algerien invivable. Ils veulent transformer le citoyen en animal qui ne lutter que pour sa survie: Chercher in sachet de lait ou 1kg de semoule des l’aube. A la difference des autres dictatures, la Chine par exemple, a au moins developpe son economie et le chinois peut se voyager avec anise dans des TGV, peut sortir manger et s’amuser en famille et prendre l’avion comme un bus. Le chinois ne fait pas la chaine pour un sachet de lait meme s’ils sont a 1.4 milliards. En Algerie, le peuple est pris en otage dans un pays transforme en prison a ciel ouvert par une junte sans scrupules. Voila toute la difference.

    • Les maitres de l’Algérie actuelle ont un programme sur leur table, clair et bien défini. Il a été préparé, élaboré, pensé bien avant l’indépendance : éradiquer, pratiquement et sans état d’âme, l’authentique culture nord-africaine (kabyle, mozabite, chaoui, etc.), pour en fabriquer un nouveau « citoyen » arabe musulman au sens propre du terme. Les moyens ? L’arabisation et la bonne soupe koreichite. Le grain de sable de sa machine, ce sont les kabyles. À défaut de les liquider physiquement (comme Atatürk en Turquie pour les Arméniens ou comme Staline eh URSS pour les non-russes), ils utilisent ses administrateurs (ministères, ses moyens de propagandes, l’argent du gaz et pétrole…). Bref. Les moyens modernes et actuelles pour parvenir à un génocide culturel parfait (les Amérindiens ?). Parler d’arabe algériens et de berbères algériens est, à mon humble avis, inapproprié. Car ces derniers, excepté les kabyles, n’ont jamais revendiqué quoi que ce soit qui les puissent déranger dans leur quiétude. Les maitres de l’Algérie n’ont aucun problème avec les Arabes algériens, ni avec les Mozabites ni avec les Touaregs. Les Chaouis, encore moins, puisque ce sont eux qui sont au pouvoir militaire depuis l’indépendance. Les manifestations romantiques du Hirak (terme marocain du Rif islamiste et non algérien) n’ont jamais constitué une menace pour le système algérien. Il a laissé faire. Quand les manifestations devenaient agaçantes, je dis bien agaçantes, les maitres de l’Algérie mirent fin à leurs déroulements. La preuve, on en entend plus parler.
      Conclusion, en Algérie, il n’y a que le militaire et le kabyle qui font l’événement. Les autres courent après leur sachet de lait.

  2. L' »algérie nouvelle » de tebboune, se base sur un axiome: tout Kabyle est suspect.
    C’est ainsi qu’est né le projet « zero kabyle » dont la mise en œuvre se précise chaque jour. Mohand Taferka, comme tant d’autres acteurs de la culture kabyle ou amazighe est naturellement dans la liste des personnes que le régime fasciste d’Alger veut faire taire. Au tenants de l' »indivisibilité de l’Algérie », dites-nous qui divise l’Algérie. Ce n’est surtout pas le MAK qui veut simplement extraire les jeunes Kabyles de ce fascisme dont l’objectif est l’extermination de la culture et de l’identité amazighes et surtout kabyles.
    Petite correction mais de taille: pour la majorité des détenus d’opinion, le « seul tort est d’œuvrer » pour une Kabylie indépendante.

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