Quarante jours après la mort de Shireen Abu Akleh tuée d’une balle à la tête, un hommage sera rendu ce samedi à la reporter américano-palestinienne dans une église de Jérusalem-Est. Une série d’enquêtes indépendantes font toutes porter la responsabilité de la mort de la journaliste américano-palestinienne sur les soldats israéliens.
La dernière enquête en date est celle d’Al Jazeera, l’employeur de la journaliste qui produit pour la première fois une photo de la balle qui a tué Shireen Abu Akleh. Un type de munition qui n’est pas utilisé par les tireurs palestiniens, précise la chaine. Israël réclame toujours le projectile pour analyse balistique.
Pour la chaîne d’informations américaine CNN qui se fonde notamment sur des études acoustiques, Shireen Abu Akleh a été tuée dans une attaque ciblée de l’armée israélienne. Le Washington Post laisse entendre que la reporter d’Al Jazeera a été délibérément tuée par un soldat israélien. Les journalistes citoyens du site Bellingcat suggèrent de leur côté qu’il est plus que probable que les militaires israéliens soient à l’origine du tir mortel. Mais ce n’est pas sûr à 100%, ajoutent-ils.
Des enquêtes partiales, pour les autorités israéliennes
Des enquêtes plus que partiales, réagit de son côté le ministère israélien des Affaires étrangères. La police israélienne termine son enquête sur les brutalités de ses agents lors des funérailles de la journaliste sans la publier.
Il y a eu des lacunes, mais personne ne sera sanctionné, indique le rapport, selon le quotidien de gauche Haaretz. Des conclusions qui sont loin de satisfaire les responsables américains à moins d’un mois de la visite du président Biden à Jérusalem et à Bethléem. RFI