Dimanche 12 août 2018
Mouwatana : « Le Président est un homme absent »
Le Mouvement Mouwatana opposé au 5 mandat de Bouteflika a rendu le communiqué suivant suite à la répression de son rassemblement qui a eu lieu place des Martyrs à Alger.
« Joignant le geste à la parole, Mouwatana a organisé ce matin, à la place des martyres à Alger, un sit in pour dénoncer les préparatifs de l’humiliant 5ème mandat et réclamer l’instauration d’un véritable Etat de droit.
Malgré l’extrême discrétion dans l’organisation de cette sortie, les éléments de la police, en tenue civile, ont très rapidement inondé la place des martyres et empêché le déroulement de la manifestation.
Très rapidement, l’ensemble des dirigeants de Mouwatana ainsi que plusieurs cadres de Jil Jadid ont été arrêtés et dirigés vers les locaux de la police.
Il y eu quelques échauffourées à cause des réquisitions des téléphones portables par la police qui ont réussi à supprimer un grand nombre d’images et de vidéos.
En plus des présidents des partis présents (Zoubida Assoul et Soufiane Djilali), les militants arrêtés sont : Smail Saidani, Abdelghani Badi, Salah Debbouz, Mehdi Djabri, Habib Brahmia, Noureddine Oukrif, Amine Arib, Meriem Saidani, Lakhdar Amokrane, Fawzi Beggah, Anis Hamidi, Mourad Nahi, Hocine Ziane.
Après audition sur procès-verbal, l’ensemble des militants ont été relâchés en fin de matinée.
Mouwatana s’élève contre cette répression des libertés qui, théoriquement, sont inscrites dans la Constitution. Cette interdiction est le fait d’une instruction du wali d’Alger qui ne se réfère à aucune loi publique et de ce fait est illégale.
Alors que le pouvoir utilise tous les moyens de l’Etat, que le FLN et le RND sont couverts par les médias publics, utilisent les organisations de « masse », l’université et tout le reste, l’opposition est interdite d’expression et de tout mouvement.
Mais les Algériens connaissent aujourd’hui la vérité : Le Président est un homme absent, et seuls ceux qui profitent de cette situation pour des raisons de pouvoir et d’argent l’imposent à la nation ! »
Zoubida Assoul, porte-parole