Un homme de 37 ans, Brahim Abdessamed, d’origine algérienne, fiché pour prévention du terrorisme, est suspecté d’avoir tué à l’arme blanche une personne samedi 22 février à Mulhouse (Haut-Rhin, est de la France) en marge d’une manifestation, et d’avoir grièvement blessé deux policiers municipaux.
Le suspect de l’attaque au couteau à Mulhouse est un Algérien de 37 ans sous OQTF, connu des services pour sa radicalisation. Le parquet antiterroriste français a annoncé s’être saisi de l’enquête sur l’attaque à l’arme blanche qui a fait un mort samedi 22 février à Mulhouse (dans l’est de la France) par un homme qui a également grièvement blessé des policiers municipaux, avant d’être interpellé.
« Une personne civile qui s’est interposée est décédée. Trois policiers municipaux seraient blessés », a précisé dans un communiqué le parquet national antiterroriste, qui a ouvert une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique, dans les deux cas en relation avec une entreprise terroriste.
Le suspect « est fiché au FSPRT », le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, a déclaré le procureur de Mulhouse Nicolas Heitz, qui s’est rendu sur place. Deux des policiers municipaux ont été blessés pour l’un « à la carotide », pour l’autre « au thorax ».
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, interrogé sur TF1, a indiqué que le suspect faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l’Algérie de l’avoir refusé à 10 reprises.
« Une fois de plus, c’est le terrorisme islamiste qui a frappé. Et, une fois de plus, j’ajoute que ce sont les désordres migratoires qui sont aussi à l’origine de cet acte terroriste », a-t-il lancé.
Un « acte de terrorisme […] qui ne fait pas de doute » pour Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron a évoqué un « acte de terrorisme », « islamiste », « qui ne fait pas de doute », en faisant part de « la solidarité de toute la Nation ». Le chef de l’État a indiqué que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui doit se rendre sur place, « s’exprimera [samedi] soir pour donner les détails sur le dossier ».
« Je veux dire […] la détermination du gouvernement et la mienne de continuer le travail qui est le nôtre depuis huit ans pour tout faire afin d’éradiquer le terrorisme sur notre sol », a-t-il ajouté en marge d’une visite au Salon de l’agriculture à Paris.
« Le fanatisme a encore frappé et nous sommes en deuil », a réagi le Premier ministre François Bayrou. « Mes pensées vont naturellement aux victimes et à leurs familles, avec la ferme espérance du rétablissement des blessés », a ajouté le chef du gouvernement dans un message publié sur X, dans lequel il a adressé ses « félicitations aux forces de l’ordre pour leur intervention rapide ».
Une attaque commise en mage d’une manifestation de soutien à la RDC
Les faits se sont déroulés peu avant 16h00, en marge d’une manifestation de soutien à la République démocratique du Congo. Sur place, à proximité du marché du canal couvert, un périmètre de sécurité a été dressé.
De source syndicale, l’homme, né en Algérie, est actuellement sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence. Il fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
« L’horreur vient de saisir notre ville », a déploré dans un message posté sur Facebook la maire de la ville, Michèle Lutz. Elle a adressé aux victimes et à leurs proches ses « sentiments fraternels. »
Yacine K./Rfi