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vendredi 30 mai 2025
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Mustapha Yahi se retire de la direction du RND : un départ aussi énigmatique que précipité

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Le Rassemblement national démocratique (RND) tourne une page de plus. Mustapha Yahi, Secrétaire général du parti, a annoncé ce jeudi son retrait de la direction, invoquant des « raisons personnelles » pour justifier une décision aussi opaque que soudaine.

Lors d’une rencontre tenue au siège national à Alger, Yahi a également procédé à l’installation de la commission nationale chargée de préparer le septième congrès du RND, prévu d’ici la fin de l’année. La présidence de cette instance revient au député Moundher Boudène, qui assurera par ailleurs la gestion courante du parti jusqu’à la tenue du congrès.

Désigné à la tête du RND en 2022 en remplacement de Tayeb Zitouni — promu ministre du Commerce par le président Tebboune — Mustapha Yahi avait été perçu dès le départ comme un choix par défaut, davantage imposé qu’adoubé. Pendant son mandat, il n’a jamais véritablement imprimé sa marque ni affirmé un leadership à la hauteur d’un parti qui reste, sur le papier, la deuxième force politique du pays en termes de représentation parlementaire.

Son départ ouvre désormais une nouvelle phase, qui verra sans doute émerger une autre figure appelée à incarner la mission originelle de cette formation, souvent qualifiée de « crypto-parti-État ». Conçu dès l’origine comme une caisse de résonance des grandes orientations édictées par les centres de décision, le RND n’a jamais réellement échappé à cette fonction de relais docile du pouvoir exécutif.

Ce changement à la tête du parti ne relève donc pas d’un véritable renouveau, mais plutôt d’un jeu de chaises musicales au sein d’un appareil dont l’ambition se limite à jouer le rôle de porteur d’eau dans un paysage politique en pleine anomie. Le congrès de fin d’année ne devrait être, à cet égard, qu’un simple rendez-vous organique sans véritable incidence sur l’identité du RND, ni sur sa capacité à incarner une alternative politique ou à réconcilier la base militante avec quelque projet national de rupture démocratique.

Samia Naït Iqbal

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