Le théâtre de Mohya. Adaptation et créativité » est un ouvrage que l’écrivain Nasserdine Aït Ouali à consacré à l’immense dramaturge d’expression kabyle Abdellah Mohia, connu sous le nom de Muhend U Yahia (édition. L’Odyssée de Tizi Ouzou)
Le Théâtre de Mohya. Adaptation et créativité, qui vient de paraître aux éditions de L’Odyssée de Tizi Ouzou, est un livre qui porte sur l’adaptation théâtrale de Mohya.
L’étude est réalisée sur huit adaptations de pièces de théâtre réalisées par Mohya. Les œuvres retenues pour cette étude sont de diverses origines culturelles et d’époques différentes. Pour le théâtre français, le choix s’est porté sur quatre pièces : La Farce de Maître Pathelin/Si Nistri ; Le Médecin malgré lui/Si Leḥlu (Molière, 17ème siècle) ; Ubu roi/Berzidan Čaɛbibi d’Alfred Jarry, 19ème siècle) ; En attendant Godot/Am win yeţṛajun Ṛebbi (Samuel Beckett, 20ème siècle). Le théâtre traduit en français se compose de quatre pièces : La Décision/Aneggaru ad yer tabburt et L’Exception et la règle/Llem ik ddu d uḍaṛik de Bertolt Brecht (texte français traduit de l’allemand, 20ème siècle) ; Les Emigrés/Sin-nni de Slawomir Mrozek (traduit du polonais, 20ème siècle) ; La Jarre/tacbaylit de Luigi Pirandello (traduit de l’italien, 20ème siècle).
L’analyse se fait sur quelques dimensions comme les référents culturels, la linguistique, l’onomastique, la rhétorique, les personnages, des éléments péritextuels, l’espace et le temps et l’histoire. L’étude montre la « stratégie » de Mohya dans son travail de traduction et d’adaptation et toute sa créativité pour donner à ses créations une « identité » kabyle. Le travail de Mohya et son esprit de créativité lui ont permis de réaliser une œuvre monumentale de très grande qualité : il a donné une « âme » kabyle à ses adaptations.
C’est un livre à lire et surtout un ouvrage qui ouvrira des perspectives nouvelles dans la traduction et l’adaptation d’autres œuvres universelles majeures vers le kabyle.
Djamal Arezki
Je constate agréablement que notre jeunesse kabyle s’investit de plus en plus dans l’écriture. Cette pratique dont la portée culturelle et symbolique dans le futur sera immense et déterminante.
Lorsque l’on regarde notre capital écriture du siècle dernier, cela revient à dire que nous passons juste d’une ère (oralité) à une autre (écriture). j’achèterai ce livre.
Merci de nous rappeler le travail immense de ce grand homme de culture qu’est Mohya. Malheureusement la fermeture du champ culturel rend pratiquement impossible de voir ses pièces. Alors on se contente d’écouter ses enregistrements et on se régale malgré tout. Un jour viendra où Mohya et les autres trouveront leur place dans les livres et les théâtres, lorsque la junte militaire et l’hydre arabo-islamiste auront agonisé. Le jour de l’Indépendance de la Kabylie. Am assa !