23 novembre 2024
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Naufrage de 26 migrants au large de Tipaza : récit d’une mortelle traversée 

 

On en sait un peu plus sur la traversée avortée vers l’Europe de 26 migrants clandestins qui ont fait naufrage, début de la semaine dernière, au large du littoral de la commune de Larhat, dans la daïra de Damous, à l’ouest de la wilaya de Tipaza.

Impliqué dans la mobilisation des habitants des villages de la commune des Ouacifs suite à la tragédie qui a emporté quatre jeunes gens de la commune dont deux ont été enterrés le week-end dernier, dans leurs village respectif, et deux autres sont toujours portés disparus, le témoignage R. B. du village Bouabdarrahmane nous fait le récit d’informations recueillies auprès des pêcheurs qui ont été les premiers à être sur les lieux du drame et qui donneront par la suite, l’alerte aux gardes-côtes.

Son témoignage éclaire sur la terrible traversée qui a fait de nombreux décès et beaucoup de disparus.

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D’après cet habitant du village Bouabderrahmane, les candidats à la traversée clandestine seraient une douzaine à embarquer à partir d’une plage située dans le littoral de la commune de Larhat, dans la daïra de Damous, à l’ouest de Tipaza.

L’endroit aurait été choisi en dernière minute par les passeurs pour la traversée qui devait se faire, dans un premier temps, à partir de la côte oranaise.

Les passeurs leur ont promis qu’ils devaient  changer d’embarcation sitôt arrivés hors des eaux territoriales algériennes, d’où ils embarqueront sur un bateau de forte puissance,  « un Rapide », comme ils disent dans leur jargon.

Le groupe arrive à l’endroit convenu, mais point de « Rapide ». Pire, un autre groupe de harragas se joindra à la douzaine de migrants qui étaient déjà à l’étroit dans le petit bateau parti des côtes de Tipaza.

C’est là que le drame se serait produit. Ne pouvant supporter la surcharge, le « botti », selon l’expression consacrée a chaviré.

L’embarquement d’une douzaine d’autres voyageurs clandestins, qui seraient en partie de nationalité syrienne dont des femmes, croit savoir une autre source de Tipasa, a été fatale pour l’ensemble des voyageurs qui seraient en tout au nombre de 26.

Huit seulement parmi ces passagers sont des Algériens dont les cinq jeunes gens des Ouacifs. Les autres sont des Syriens.

On dénombre deux rescapés, un Algérien originaire de Ouacifs et un Syrien. Ils ont pu être récupérés par des pêcheurs de Tipaza qu’ils les ont confiés aux autorités.

Les pêcheurs ont trouvé les deux voyageurs qui ont eu la vie sauve accrochés à leurs bouées de sauvetage après plusieurs heures dans les eaux glacées de la mer.

Jusqu’à samedi dernier, des corps ne cessent d’être repêchés par les sauveteurs et transférés à partir du port de Cherchell vers les morgues des hôpitaux les plus proches par les services de la protection civile. La commune de Ouacifs meurtrie ce drame n’est pas près d’oublier cette dramatique semaine de juin.

Samia Naït Iqbal

4 Commentaires

  1. Quand je pense à ces naufrages je me demande quand en vérité ils ont commencé , car qand je vois ce qui attend la plus part d’entre eux de l’autre côté je ne trouve pas la moindre explication à l’attitude de ces argonautes du danger qui sans doute au bout de leur désespoir finissent par penser que n’importe quoi pourrait les sortir de leur misérable condition, qu’il suffisait de le décider.

    L’expérience professionnelle, et de la vie en générale, m’a appris que la décision ,le passage à l’acte, est quelque chose de primordial et d’indispensable à toute réalisation d’un projet. Pour cela il faut arrêter de réfléchir, il faut finir de réfléchir, ou plus exactement : la décision ne vient que quand on a épuisé l’acte de réfléchir, qu’on ait trouvé la réponse à ses questionnements ou pas.

    Il m’est souvent arrivé de dire à mes interlocuteurs quand ils sont devant ce genre de questionnement : mais vous savez bien qu’à la fin vous devez y aller , et où devrait vous mener votre questionnement, alors arrêtez de réfléchir et foncer, et j’ajoutais toujours sans le dire: ou encaissez et fermez-la! Il y a ceux qui font leur choix en zappant la phase de la rflexion car pendant la réflexion on agit pas, c’est physiologique. Comme chez ce pauvre bûcheron : il met d’abord bas son fagot, puis songe à son malheur, alors il décide d’encaisser et fini par le reprendre.

    Moua je suis né dans un panier de crabe ,je me dis que j’ai été conçu extra-utéro dans un goulag qui le fait dire aujourd’hui comme Nizan, que j’ai été un enfant et je ne permettrai à personne de dire que c’est le plus bel âge de la vie.

    J’ai donc passé mon enfance et mon adolescence a échafauder des plans pour m’en sortir. Pas seulement pour sortir du panier de crabe où je suis né mais pour m’en sortir tout simplement.

    Pour m’en sortir tout simplement, car il n’était pas question pour moi de me jeter à l’eau n’importe comment pou de confier ma vie au hasard, un hasard qui ne m’a jamais privilégié dans ma misérable vie.

    Je me suis donc dès mon jeune âge mis à échafauder des plans avant de partir: où ,comment, et que faire une fois arrivé.

    Il ne faut pas croire que c’était plus facile avant. Les obstacles n’était pas moins infranchissables que maintenant. Et ceux qui ont eu à partir en ces temps-là ont connus le poids de la pesanteur qui rendait ardues les décollages et les atterrissages n’étaient pas moins éprouvants.

    Quand ,je dis  »atterrissage » je tempère un peu car il s’agissait plutôt d’un accostage, ou d’un abordage, pou mieux illustrer mon arrivée à Marseille dans un rafiot qui en matière de confort n’avait rien à envier aux embarcations des harragas d’aujourd’hui.

    Puis quand le bateau a largué ses amarres , je l’encourager avec mes prières de mécréant en tapant des pieds et des mains sur sa balustrade, faute de lui souffler en poupe pour le faire aller plus vite, tellement j’avais peur que les garde -cote me rattrape pour me ramener manu militari au goulag que j’avais quitté. Ce voyage a été éprouvant non à cause des vagues mais à cause de mes appréhensions, heureusement il y avait de la bière à bord pour me calmer les neurones qui me taraudaient.

    En sortant ,indemne, de mon voyage et de la douane et de mes longues péripéties, je regardais la ville de Marseille qui était exactement comme je l’imaginais, à cause de mes nombreuses lectures probablement, comme je ne m’attendais pas à ce qu’elle élargisse ses rues pour m’accueillir , j’ai rasé les murs pour me rendre à la gare Saint-Charles pour aller à Paris. A ce moment -là je ne savez pas plus si j’allais sortir ou entrer dans mon cauchemar. évidement,

    Le reste n’a vraiment rien de romantique pour être raconté. Mais, tout compte fait, je ne regrette pas d’être parti.

  2. Je trouve que les nations apportent la mort et appauvrissent les peuples en plus, tu es enfermé dans une sphère qui ne fais que des lois contre-toi le peuple ça n’a pas de sens…
    Tu as l’impression d’être dans une grande société un mastodonte qui ne pense qu’à lui et à s’enrichir
    les peuples seront beaucoup heureux, le jour, où ils seront libre.
    Quand tu meurs, tu n’apportes rien avec toi ni pays, ni race, ni religions….

  3. Les dictateurs de tous ces pays d’ou leurs citoyens fuient doivent normalement avoir honte de se monter devant les chefs d’états étrangers. Quand ton peuple te fuit, que te reste t il a montrer au monde ? Tu es comme ce type zaama fière, marchant la tête haute mais le pantalon a terre.

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