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vendredi 16 mai 2025
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Non ! Boualem Sansal ne doit pas mourir en prison !

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Six mois de détention, et certains évoquent déjà l’innommable pour notre écrivain âgé de 80 ans. Son éventuel décès en prison sera un séisme pour ceux qui ont décidé sa détention.

Qui se souvient du Dr Kamel–Eddine Fekhar, ce combattant de la liberté mozabite, mort dans les geôles algériennes après avoir succombé à une grève de la faim qui s’est étalée sur 50 jours, jusqu’à cette date fatidique du 28 mai 2019 qui l’a achevé, en plein Hirak ?

Le 19 avril de la même année, le manifestant Ramzi Yettou est mort après avoir été roué de coups par des policiers inassouvis de violence.

Le 11 décembre 2016, le journaliste anglo-algérien Mohamed Tamalt, âgé de 41 ans, est décédé à l’hôpital universitaire de Mohamed Lamine Debaghine à Bab El Oued, à Alger, après une grève de la faim entamée le 27 juin 2016 et qui aura duré cinq mois.

Tout près de chez nous, malgré moult grèves de la faim, Chérif Mellal est toujours embastillé dans les geôles de la honte.

Après des mois sous ISTN et un an de prison, Mohand Taferka est toujours retenu otage d’un système hors la loi.

Est-il nécessaire de continuer ce décompte indigne du mot civilisation ?

Combien d’illustres inconnus ont succombé dans les geôles d’Algérie juste pour un écrit sur Facebook ou quelques pas d’une marche pacifique organisée pour dénoncer l’arbitraire qui règne au pays depuis longtemps, trop longtemps !

Non Boualem Sansal ne doit pas mourir !

Il doit rester vivant, ne serait-ce que pour témoigner des affres des prisons algériennes et des méthodes indignes de dangereux malfrats !

Non Boualem Sansal ne doit pas mourir !

Il doit rester vivant pour que la vie du citoyen soit plus importante que la mort distribuée à tout va par un pouvoir de malfrats !

Non, Boualem Sansal ne doit pas mourir !

Il doit rester l’un des symboles de la liberté confisquée !

Non, Boualem Sansal ne doit pas mourir !

Il doit rester vivant pour que le flambeau de l’espoir ne s’éteigne jamais !

Si d’aucuns croient qu’il est possible d’apitoyer les geôliers d’Alger par des votes d’une assemblée française frileuse, ils se trompent lourdement ! 

Le pouvoir d’Alger n’en fait qu’à sa tête pour museler et malmener le citoyen. C’est ainsi depuis 1962. En 2025, les tenants du pouvoir s’acharnent à vouloir appliquer les mêmes méthodes contre la communauté algérienne à l’étranger, essentiellement en France. Et ce ne sont pas des résolutions de l’assemblée française, quasiment timides, demandant la libération de Boualem Sansal ou les envolées chaotiques et irréfléchies de Bruno Retailleau qui vont faire plier Alger. Il faut plus que cela ! Beaucoup plus!

Pire que le régime des Pol-Pot, le pouvoir de Tebboune-Changriha ne s’encombrera pas de quelconque pitié, quand bien même tous les prisonniers d’Algérie venaient à succomber à une impitoyable séquestration ! L’Algérie appartient aux FLiN-tox. Elle le restera tant que leurs intérêts ne sont pas en danger.

Et, ce ne sont pas, non plus, les mises en garde tout aussi timides d’Amnesty International qui y changeront quoi que ce soit !

La vie du citoyen doit l’emporter sur la mort !

S’il venait à succomber à cette détention inhumaine, Boualem Sansal deviendrait le symbole de la victoire du pouvoir sur l’Algérie et la France et de celle de la mort sur la vie.

C’est pour cela aussi que Boualem Sansal ne doit pas mourir !

Kacem Madani

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