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Où est le bout du tunnel ?

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REGARD

Où est le bout du tunnel ?

Que faut-il retenir de tout le désordre ayant secoué l’Assemblée nationale ces derniers jours ? Que faut-il comprendre encore du limogeage de quelques généraux de la grande muette qui, il n’y a pas si longtemps, fut «faiseuse de rois», alors que d’autres sont placés, selon des sources officielles, en détention pour des malversations ? Comment expliquer qu’à cinq mois de l’élection présidentielle, Bouteflika n’a plus manifesté aucun signe, ne serait-ce que par une voie tierce, pour briguer un cinquième mandat, bien que nombre d’observateurs le voient déjà intronisé au palais d’El-Mouradia au printemps prochain ?

On a beau gloser sur le changement en Algérie, la girouette sur nos toits semble figée, plutôt bloquée pour une durée encore indéterminée. Ça sent vraiment le brûlé à la maison, vu les fumées qui en sortent ! Les circonstances difficiles que traverse le pays à l’heure présente, avec en toile de fond, l’impasse économique dont la solution n’est pas forcément pour demain, inquiètent au plus haut point aussi bien les Algériens que nos partenaires économiques.

Puis, des questions se posent aussi avec acuité : comment nous serait-il possible de nous débarrasser de ce pessimisme presque congénital dont souffrent la majorité des nôtres, à l’heure où, logiquement, de grands défis d’avenir devraient être lancés ? Comment peut-on mettre un frein à cette mauvaise tendance à toujours chausser des lunettes noires, quand il s’agit de regarder les perspectives lointaines d’une Algérie pourtant si jeune et si prometteuse ?

Cela parce qu’à voir les choses de plus près, beaucoup d’Algériens s’entêtent à ne distinguer de leurs yeux que ce qui ne va pas, à toujours parler de ce qui fâche et à se complaire dans «l’autodénigrement obsessionnel», lequel leur fait courir le risque de l’effacement et de déprime morale.

Donc, d’un côté comme de l’autre de ce décor fatal, on se retrouve sur le gril, ne pouvant plus avancer, ne serait-ce que pour donner l’impression à ceux qui nous regardent, qu’on est en vie ! Toute la nation est sur un fauteuil roulant et le drame, c’est que plus de 60% de cette nation-là est jeune. Une jeunesse rendue vieille par ceux qui tiennent le gouvernail. Où allons-nous puiser la force quand ceux qui sont censés nous la donner, se sentent eux-mêmes en proie au désespoir, faibles et en phase de déclin ? Voilà le dilemme ! 

Auteur
Kamal Guerroua

 




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