Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a disparu des radars depuis plusieurs jours. Qu’est-il devenu ? Est-il hospitalisé dans quelque clinique européenne ou serait-il en disgrâce ?
Joseph Borell, chef de la diplomatie européenne, était à Alger les 12 et 13 mars sans avoir rencontré Ramtane Lamamra. Pourtant c’est à ce dernier que devrait revenir la charge de l’accueillir à Alger. Eh bien non ! Le protocole à ses raisons et ses mystère en Algérie.
Qui dirige les Affaires étrangères en l’absence de Lamamra ? Un voile de mystère entoure le devenir de Ramtane Lamamra. On ne lui connaît plus aucune activité.
Les habitués de la télévision algérienne et des médias lourds observent son absence. Et les rumeurs se téléscopent à son sujet.
L’insubmersible Lamamra qui crânait en plein Hirak, au printemps 2018 que personne ne contestait Bouteflika en Algérie ne donne plus aucun signe de vie. Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés. Certains le disent malade.
A 70 ans, pourtant, Lamamra est un véritable globe-trotter. C’est lui qui a œuvré à redonner quelque lustre à une diplomatie moribonde héritée de Bouteflika. Ce natif d’Amizour, dans la vallée de la Soummam a réussi à survivre à tous les déluges qui ont touché le régime.
D’autres voix arguent qu’il est en disgrâce car il fait trop d’ombre à l’incolore Tebboune. Certains chuchotent même une guerre de tranchées au sein du régime. D’où le limogeage du patron de la Direction central de la sécurité de l’armée.
Africa Intelligence a révélé que Ramtane Lamamra a proposé une liste de consuls que la présidence n’a pas apprécié. D’ailleurs un flou incompréhensible caractérise le dernier mouvement dans le corps des consuls. Si la présidence a bien annoncé la nomination et la fin de fonction de plusieurs consuls, aucune liste n’est pour autant rendue publique.
Alors va-t-on vers un nouveau gouvernement ? Un énième en 3 ans. Probablement surtout quand on se rappelle les critiques que Tebboune a formulé publiquement direction de l’équipe gouvernementale.
L.M.
