Mardi 19 février 2019
Ouled-El-Bahdja : « Ultima Verba» au 5ème mandat ! (Vidéo)
Un quarteron de courtisans qui représente un candidat fantomatique.
Si parler vrai au « zawali » pour l’éveiller, en lui renvoyant l’image de ses bourreaux, est l’art de l’artiste et du poète, le groupe Ouled-El-Bahdja peut être fier de chaque message que ses productions distillent pour revivifier une jeunesse prise en otage par une bande d’octogénaires séniles qui feraient mieux de penser à racheter leurs péchés dans ces ultimes instants de leurs existences sur Terre, au lieu de s’accrocher à un pouvoir qui finira tôt ou tard par leur échapper et les emporter !
Quoique vous fassiez, Ouyahia, Sellal et Cie, vous n’enterrerez pas le peuple avec Bouteflika ! Car, il n’échappe à personne que c’est ce que vous voulez ! Quoique vous fassiez, vous ne ferez pas rentrer Aek El Mali dans l’Histoire du pays, sinon comme celui d’un nain égocentrique qui vous fait croire qu’il est la réincarnation de Ramsès II, de Toutankhamon et de Jésus-Christ, tous trois réunis dans l’égo surdimensionné d’un petit imposteur des frontières, aidé de serviteurs zélés dont l’âme n’a pas valeur du moindre dinar !
Avec des mots simples, Ouled-El-Bahdja décrivent la rupture entre ces vieillards qui confisquent le pouvoir pour se servir et le peuple qu’ils sont censés de bienveillance couvrir !
Après « Kilouna », « Y’en a marre », « El casa d’El-Mouradia », etc., des titres qui totalisent des millions de vue sur Youtube et font fureur dans les stades depuis des mois, repris en chœurs dans les gradins par une jeunesse désabusée mais débordante de vitalité, une jeunesse qui ne sait plus où ni comment canaliser sa fureur de vivre ; Ouled-el-Bahdja nous reviennent avec un titre qui résume, à lui seul, des dizaines de chroniques sur les dérives que vit le pays depuis 1962, et surtout depuis les vingt années de gabegies et d’usurpations que le retour d’Aek-El Mali a amplifié ! 200.000 écoutes en 24 h, c’est ce qu’affiche le compteur de « Ultima Verba » (dernier avertissement) (*), un titre, comme les précédents, qui qui ne tardera pas à être hurlé par cette jeunesse avide de soleil, de liberté et d’expression, et qui se retrouve dans des sous-sols, bâillonnée par les tyrans des frontières et leurs serviteurs !
Quelques perles de vérité parmi tant d’autres :
« Les journées partent et reviennent mais l’injustice est toujours là ! »
« Ils n’ont laissé au « zawali » d’autre choix que celui d’adorer le trépas ! »
« Ils ont caché le soleil et nous ont abandonnés dans les sous-sols ».
« Le temps nous appartient, l’état chutera avec ceux qui ont construit l’Autoroute, mais Nous serons toujours là ! »
« Ceux qui ont sucé le sang (des chouhadas) hier sont ceux qui sucent le pétrole aujourd’hui ! »
« Et vous qui croyez que tout se vend et s’achète en en fixant le prix, sachez qu’El-Bahdja ne s’achète pas » !
En écoutant les paroles des titres phares de ce groupe d’Algérois, nos émotions ne résistent pas à un ballottement permanent entre satisfaction ; du fait que notre jeunesse a la même vision sur l’injustice du système Bouteflika que celui que nous avions envers Boumediene, et l’insupportable vérité que rien d’autre que le mal-vivre n’a été légué à ces jeunes pétillant de Vie qui n’aspirent qu’à reconquérir une liberté confisquée par une bande de petits vieux que même dame nature hésite à rappeler, évitant ainsi de souiller la terre berbère de leur pestilence physique et morale.
Il était temps que les arabophones se mettent à la chanson de revendication, car jusqu’ici, à part Baâziz, seuls les berbérophones maintiennent le cap d’une chanson d’éveil qui remonte aux années 1950. Peut-être bien avant !
À cet égard, il est permis d’affirmer que si la Kabylie perpétue la rébellion contre ce pouvoir de chenapans, c’est grâce au concours de nombreux chanteurs lucides qui maintiennent la jeunesse dans un état d’éveil permanent contre ces colons d’Oujda qui totalisent déjà la moitié de la présence des roumis sur nos terres !
En avant Ouled-El-Bahdja pour dénoncer « El-3ouhda el khamdja » ! Mais attention, pas de débordement ! Ils n’hésiteraient pas à vous canarder comme ils l’ont fait en 1980, en 1988, en 2001, ces vieilles canailles ! Déborder de vie, OUI ! mais défier la mort face à des prédateurs qui ne connaissent pas le sens du frisson, NON !