26.6 C
Alger
jeudi 4 septembre 2025
AccueilMise en avantOuverture de l’IATF 2025 : l’Algérie expose ses ambitions diplomatiques et économiques

Ouverture de l’IATF 2025 : l’Algérie expose ses ambitions diplomatiques et économiques

Date :

Dans la même catégorie

Nasser Zefzafi autorisé à assister aux funérailles de son père à Al Hoceïma

L’administration pénitentiaire marocaine a accordé, à titre exceptionnel, une...

Importations dans les cabas : le ministère des Finances reconnaît un vide juridique

Le ministère des Finances a répondu officiellement à une...

Alger-Bakou avec du thé aux délices laïcs 

Au seuil du dernier rempart de la frontière algérienne...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

La capitale algérienne est, depuis ce jeudi, le centre d’une importante rencontre économique continentale : la quatrième édition du Salon du commerce intra-africain (IATF 2025), dont les travaux se déroulent du 4 au 10 septembre au Palais des expositions et au Palais des congrès Abdellatif Rahal.

Organisé sous l’égide de l’Union africaine, d’Afreximbank et du gouvernement algérien, ce rendez-vous réunit des décideurs politiques, des investisseurs et des opérateurs économiques venus de plusieurs pays du continent, avec l’ambition affichée de renforcer l’intégration économique africaine et d’accroître les échanges commerciaux intra-africains, encore limités à environ 15 % du volume global des échanges du continent.

Les enjeux économiques : concrétiser la ZLECAf

L’IATF 2025 s’inscrit dans la continuité de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), entrée en vigueur en 2021 mais qui peine encore à produire des résultats tangibles. L’objectif affiché de ce Salon est double : identifier les freins au commerce interafricain et stimuler des partenariats concrets entre entreprises publiques, opérateurs privés et institutions financières.

Avec plus de 1 600 exposants et plusieurs dizaines de milliers de visiteurs attendus, le Salon constitue une plateforme unique pour promouvoir les investissements dans des secteurs stratégiques : l’énergie, l’agro-industrie, les infrastructures, le numérique et les services financiers. Les organisateurs espèrent générer plusieurs milliards de dollars de contrats et d’engagements commerciaux au terme de la semaine.

Pour l’Algérie, l’événement est l’occasion de mettre en avant son potentiel économique : une industrie en diversification, des capacités énergétiques considérables, mais aussi une position géographique de carrefour entre la Méditerranée, le Maghreb et le Sahel. Alger entend ainsi se poser comme un acteur moteur dans la relance des échanges intra-africains.

Une forte portée diplomatique

L’ouverture officielle, ce jeudi matin au Palais des congrès Abdellatif Rahal, a donné au rendez-vous une dimension protocolaire marquée. Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune a personnellement accueilli les délégations étrangères, parmi lesquelles figuraient quelques chefs d’État : Mahamat Idriss Déby (Tchad), Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani (Mauritanie), Mohamed Younis El Menfi (Libye), Kaïs Saïed (Tunisie) et Brahim Ghali (République arabe sahraouie démocratique).

La présence de ces rares dirigeants africains illustre l’importance accordée par Alger à l’événement, mais reflète aussi les limites de la mobilisation politique autour du commerce intra-africain. 

À leurs côtés, plusieurs ministres du Commerce, de l’Industrie et des Affaires étrangères ont représenté leurs pays, tandis que des figures politiques de renom, à l’image de l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et de l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, ont donné une visibilité particulière au rendez-vous.

Pour l’Algérie, cette édition de l’IATF dépasse le simple cadre économique. Elle revêt une portée diplomatique : réaffirmer son attachement à l’unité africaine, promouvoir son rôle d’interlocuteur privilégié du continent et consolider son image de puissance régionale soucieuse de contribuer à un développement partagé. En accueillant cette manifestation, Alger envoie un signal clair : celui de sa volonté de ne pas rester en marge des grandes dynamiques économiques africaines et de se positionner comme une passerelle stratégique entre l’Afrique et ses partenaires internationaux.

Entre diplomatie et économie : une vitrine pour Alger

Au-delà des annonces et des protocoles, l’enjeu central demeure la capacité de ce Salon à traduire en actes les ambitions affichées. Si les déclarations officielles mettent en avant la solidarité africaine et la nécessité de construire un marché intégré, le succès de l’IATF se mesurera surtout à l’aune des accords commerciaux conclus et des partenariats effectivement lancés.

En définitive, l’événement illustre à la fois le potentiel et les contradictions du projet d’intégration africaine : une volonté politique affirmée, mais freinée par des obstacles persistants – manque d’infrastructures, barrières douanières et fragilités politiques – qui conditionneront l’avenir du commerce intra-africain.

Samia Naït Iqbal

Dans la même catégorie

Nasser Zefzafi autorisé à assister aux funérailles de son père à Al Hoceïma

L’administration pénitentiaire marocaine a accordé, à titre exceptionnel, une...

Importations dans les cabas : le ministère des Finances reconnaît un vide juridique

Le ministère des Finances a répondu officiellement à une...

Alger-Bakou avec du thé aux délices laïcs 

Au seuil du dernier rempart de la frontière algérienne...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici