21 décembre 2024
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Panel de dialogue : pourquoi une sous-commission de sages ?  

OPINION

Panel de dialogue : pourquoi une sous-commission de sages ?  

Si l’on se réfère aux critères arrêtés par la présidence lors de leur «installation» après la réception des six membres du panel de dialogue, ils sont eux-mêmes sages et il leur est fixé une mission de passer la zone de turbulence dans laquelle se situe le niveau du débat actuellement dans les meilleurs délais possibles.

On peut se demander pourquoi, cette perte de temps ou s’agit-il d’une réserve des membres «poubelles» qui ont rejoint ce panel sans objectif précis et que la matrice n’arrive pas à les suivre ou du moins les maîtriser. Les déclarations de l’avocate Fatma-Zohra Benbraham sur les détenus pour port des drapeaux et celle de Bouregâa est selon toute vraisemblance la preuve irréfutable.

Elle aurait déclaré qu’elle s’est faite piégée par le journaliste d’Echourouk mais cela n’empêche pas une avocate de talent de se présenter au nom du panel pour s’assurer de la consistance des dossiers sur lesquels le procureur Général de Annaba  a requis contre un porteur de drapeau amazigh 10 ans de prison ferme. 

La semaine dernière, deux citoyens à Chlef ont écopé chacun 5 ans pour le même chef d’inculpation. 

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Pour l’opinion qui s’est faite une idée à travers les déclarations du panel des avocats constitué pour les défendre, ils disent que «le dossier est vide » et leur tort serait de porter un symbole amazigh lors des manifestations pacifiques sans pour autant porter atteinte au drapeau national dont on les accuse.

Il se trouve qu’à ce jour et étant donné l’enjeu et le blocage de tout un pays pour cette « histoire », la justice et le parquet ne s’est pas du tout inquiété pour éclairer l’opinion publique sur la consistance de ces dossiers qui justifie de telle niveau de peine et, affranchir les magistrats de cette  réputation qui leur colle au dos « celle de travailler par coup de fil».

Ces personnalités qui agissent en toute indépendance, telle que décrit dans le communiqué de la présidence : crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale et qui devront émerger impérativement du fait de leur autorité morale ou de leur légitimité historique, ne pourront quelque soit le cas de figure en aucun cas « procéder à une médiation saine auprès de la société » dans ces conditions.

Il est important et maintenant, depuis hier lundi, devenu impératif que les membres s’assure par la voie qu’ils jugent utiles de la consistance des dossiers judiciaires de ces jeunes pour accepter de telles peines dans le flou total. L’indépendance de la justice est requise, mais la liberté des juges est encore au stade embryonnaire pour se limiter à ce principe.

Aujourd’hui, ce n’est plus le problème du mouvement de dissidence populaire qui bloque le processus mais cette façon de faire du pôle judiciaire qui jette de l’huile sur le feu et donc l’étonnement des causes de ces appels à la désobéissance civile n’est pas justifié car tout porte à croire que le pouvoir ne fait pour moment aucun effort pour que ce dialogue débute avec un apaisement et une sérénité.

Encore une fois, il s’agit d’un dialogue ouvert et non inclusif

Cette exclusivité qui est un concept d’en haut est repris par la medias mais dont les faits si l’on se réfère aux déclarations de ce panel, les partis qui constituent les symboles du système ne prendront pas part, notamment ceux de l‘alliance pour le cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika.

Si l’on se réfère à l’éditorial du porte voix du pouvoir El Moudjahid qui a continué ce matin en dépit de l’évidence de ce réquisitoire de Annaba de dénoncer la « bande » au service de l’étranger qui tente de bloquer le processus de  dialogue.

Mais en faisant l’éloge du panel, il passe un message fort pour rappeler la limitation de sa mission celle d’arriver à travers de larges consultation à une «conférence que des recommandations concrètes et pratiques, concernant la date de la tenue des présidentielles, de la création de l’Autorité d’organisation des élections, de la révision de la loi électorale ainsi que toute mesure allant dans le sens de l’apaisement des tensions et l’instauration d’un climat de confiance, seront adressées à la Présidence de la République qui s’était engagée à les respecter et à les traduire en actes. 

A l’évidence, le panel qui se structure a réussi à réaliser ses premiers pas qui ont été certes difficiles, mais ô combien indispensables pour aller de l’avant. Et aujourd’hui, il appartient à chaque compatriote de l’aider à mieux à accomplir sa mission patriotique.

Le concours de chacun est d’autant plus important que la vision, les enjeux et les défis sont on ne peut plus clairs, même si certains tentent de les obscurcir ». 

Or, ce n’est pas ce que disent les membres du panel car il s’agit bien d’un dialogue ouvert à toutes les propositions, un rapprochement de point de vue pour arriver à une feuille de route en toute liberté, libre ou pouvoir de l’accepter ou pas car c’est au peuple propriétaire de la souveraineté nationale qui en a décidé ainsi.                                                                                         

Auteur
Rabah Reghis

 




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