21 novembre 2024
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Panne économique et crise de gouvernance à tous les étages

Palais du gouvernement
palais de gouvernante. Alger le 27/10/2016 photo by Billal Bensalem / APP

Des voix de plus en plus nombreuses remettent en cause la légitimité d’une gestion par l’Administration. 

Le développement des déficits des entreprises publiques, les perversions de gestion, l’ampleur du chômage sur une longue durée, le poids excessif des dépenses publiques improductives, la baisse drastique des revenus pétroliers, l’effondrement des cours pétroliers et gaziers, la flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché international, la dépendance de la population à l’égard des importations, la fragilité de la santé de la population, la récession économique mondiale, la pandémie du coronavirus Covid-19 font peser sur le budget de l’Etat et donc sur l’impôt ordinaire un poids excessif qu’ils ne pourra pas supporter la chute de la fiscalité pétrolière (« le couteau a atteint l’os»). 

Désormais, il ne suffit plus de savoir que les entreprises sont gérées par l’Etat pour être assurés qu’elles remplissent concrètement les objectifs de service public. Il faut montrer quels services elles rendent à la collectivité et selon quels coûts. La légitimité de l’action de l’Etat se trouve ainsi soumise aux critères de rationalité économique. 

L’expérience algérienne des trente dernières années de tentatives vaines de développement et de restructuration nous enseigne deux choses : la première c’est l’absence de toute forme de responsabilité juridique de l’Etat vis-à-vis des opérateurs économiques privés ne peut aboutir qu’à un retrait voire une paralysie des activités économiques privées. 

La seconde, c’est que la recherche tout azimut de l’engagement de la responsabilité étatique débouche nécessairement sur la paralysie des opérateurs publics économique d’où le gel définitive du mouvement historique de la formation économique et sociale à un moment fatidique où les marchés extérieurs se referment, que la rente énergétique se dissipe, où la famine pointe à l’horizon. Pour dégeler les forces productives, que faut-il faire ? Qui doit le faire ? Sur qui doit-il s’appuyer ? 

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Dr A. Boumezrag

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