Lamentable et pathétique image de ces « leaders » politiques alignés penauds derrière un imam autoproclamés pour une prière entre deux réunions.

Au moment où l’Algérie vit une crise majeure, des « leaders » politiques donnent aux Algériens l’image la plus pitoyable qui soit de leur envergure.

Cela s’est passé au siège de Talaie El Hourriyet. Des partis dits de l’opposition dont le PT de Louisa Hanoune qui jusqu’à il y a quelques semaines louait les réalisations de Bouteflika, Kamel Guemazi, membre fondateur du FIS dissous, Ahmed Benbitour, Ali Benflis, Karim Tabou, Sid Ahmed Ghozali soit 15 partis et « personnalités » nationales étaient là pour débattre de la réponse à apporter au pouvoir.

Quelles sont les images que nous retenons de ce grand flop ? Ce cliché d’hommes politiques alignés derrière l’islamiste Kamel Guemazi pour une prière en pleine réunion politique. A croire qu’on est retourné directement aux années de plomb des prières de rues qui ont conduit l’Algérie à 10 ans de sang et de larmes.

L’autre image est celle de Karim Tabou, sortant très en colère contre ces dinosaures qui finassent et tournent autour du pot pendant que l’Algérie est assise sur un volcan. “Je ne suis pas venu ici pour écouter Ghezali et les gens qui ont massacré ce pays. Je ne veux pas assister à cette rencontre”, a éclaté en colère Karim Tabou.

Dans la foulée, le président de l’Union démocratique et sociale (non reconnu par le pouvoir) ajoute ulcéré : « Ils font comme si nous avions réellement une constitution et que nous étions dans une situation normale”.

“La rue a mis la barre des exigences très haut. Elle demande un changement réel”, reconnaît-il. Puis de lâcher ce verdicte : “Certains sont dans les calculs politiques et le positionnement avec les mêmes méthodes du pouvoir”.

Deux acteurs sont sortis vainqueurs de cette réunion : le FIS dissous qui se voit de fait reconnu et remis en selle et le clan au pouvoir qui doit se gausser de ces ronds-de-cuire incapables de comprendre la rue.