8 mai 2024
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Plus de 25 000 victimes dans les séismes en Turquie et en Syrie

Séisme en Turquie
La turquie et la Syrie ébranlées par un séisme dont on ne finit pas de compter les milliers de victimes.

Plus de 25 000 personnes ont trouvé la mort dans le séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie, selon les derniers bilans officiels communiqués samedi 11 février. Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, en visite dans la ville de Sianlurfa (sud-est), 21 848 corps ont été retrouvés à ce stade en Turquie, tandis que les autorités ont dénombré 3 553 morts en Syrie.

Néanmoins, le bilan humain du puissant séisme qui s’établissait dimanche à plus de 28 000 morts en Turquie et en Syrie va «doubler ou plus», a alerté le chef de l’agence humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths. «Je pense qu’il est difficile d’estimer (le bilan) précisément car nous devons passer sous les décombres, mais je suis sûr qu’il doublera, ou plus», a-t-il déclaré à Sky News.

Les secouristes ont continué samedi de retirer des personnes vivantes des décombres – dont un bébé de sept mois – cinq jours après le puissant séisme qui a tué plus de 28 000 personnes et fait des millions de sans-abris en Turquie et en Syrie.

Mais une situation sécuritaire difficile a conduit l’armée autrichienne a annoncer la suspension de ses opérations de sauvetage dans les zones turques affectées.

« Il y a eu des agressions entre des groupes », a déclaré à l’AFP un porte-parole à Vienne, sans plus de détails.

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Une décision similaire a été prise en Allemagne par l’Agence fédérale pour le secours technique (THW), ainsi que par l’ONG I.S.A.R. Germany, spécialisée dans l’assistance aux victimes de catastrophes naturelles, selon un porte-parole de l’ONG.

Deux maîtres-chiens autrichiens ont cependant repris les recherches dans l’après-midi « sous la protection de l’armée turque ».

Selon un tweet de l’ambassade de Turquie à Vienne, « l’équipe autrichienne ne rencontre actuellement aucun problème de sécurité ».

«J’ai le coeur brisé»

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, est quant à lui arrivé dans la ville syrienne d’Alep, durement frappée par le séisme.

« J’ai le cœur brisé en voyant les conditions auxquelles les survivants sont confrontés – un temps glacial et un accès extrêmement limité aux abris, à la nourriture, à l’eau, au chauffage et aux soins médicaux », a-t-il tweeté

D’après les derniers bilans officiels, le tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 a fait au moins 28 191 morts: 24 617 en Turquie et 3 574 en Syrie.

L’OMS estime que 26 millions de personnes dans les deux pays pourraient avoir été touchées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables », et a lancé samedi un appel urgent pour collecter 42,8 millions de dollars.

Les organisations humanitaires s’inquiètent particulièrement de la propagation du choléra, réapparu en Syrie.

Le gouvernement syrien a autorisé vendredi « l’acheminement des aides humanitaires à l’ensemble » du pays – y compris les zones tenues par les rebelles – où 5,3 millions de personnes risquent de se retrouver sans abri.

Un point de passage a par ailleurs été ouvert entre la Turquie et l’Arménie, pour la première fois depuis 35 ans, pour permettre l’arrivée d’aide humanitaire.

«Le monde est-il là ?»

En Turquie, malgré le froid glacial, un petit garçon de sept mois, Hamza, a été retiré vivant des décombres, 140 heures après le séisme dans la province de Hatay (sud), a rapporté samedi soir l’agence de presse IHA. Une fillette de deux ans, Asya, a également pu être sauvée dans cette même province, selon des médias turcs.

Des sauveteurs ont également retiré vivante des décombres une femme de 70 ans, Mnekse Tabak, dans la province turque de Kahramanmaras, au milieu des applaudissements » et des cris « Allah est grand », selon une vidéo diffusée par la chaîne publique TRT Haber. « Le monde est-il là? », a-t-elle demandé en revenant au jour.

L’agence de presse Anadolu a elle mentionné le sauvetage d’une mère de 35 ans, Ozlem Yilmaz, et de sa fille de six ans Hatice, dans un immeuble effondré de la province d’Adiyaman. Un médecin américain leur a apporté de premiers soins avant leur transfert vers un hôpital.

Dans le sud du pays, il a fallu avoir recours à des morgues improvisées sur les parkings, dans les stades ou les gymnases, où des familles angoissées cherchent leurs morts.

Selon l’agence turque chargée des catastrophes naturelles, près de 32 000 personnes sont mobilisées pour les opérations de recherche et de secours, ainsi que plus de 8 000 secouristes étrangers. Plus de 25 000 militaires turcs se trouvent également dans les régions sinistrées, selon le ministre de la Défense Hulusi Akar.

La question de la résistance des bâtiments aux séismes est un problème récurrent en Turquie. Des milliers d’immeubles se sont effondrés lors des tremblements de terre de Kahramanmaras et de Gaziantep, lundi 6 février, trahissant leur médiocre construction.

Alors que les opérations de secours pour retrouver de potentiels survivants touchent à leur fin, c’est l’heure des comptes. « Ce ne sont pas les séismes, mais ce sont les bâtiments qui tuent », ne cessent de répéter les spécialistes de la prévention. Ce samedi, les médias locaux ont annoncé qu’une douzaine de personnes du secteur du bâtiment avaient été arrêtées dans le pays.

Avec RFI/AFP

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