Jeudi 14 mars 2019
Plus rien n’arrêtera le train de la 2e République
L’Etat est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui échappe de sa bouche : « Moi l’état, je suis le peuple. » Friedrich Nietzsche. (1844-1900)
Sur les marches d’un train appelé Hirak, une protesta bondée de passion, de rêves et d’espoirs, de gaieté et de morsures, en partance vers de nouveaux horizons, vers une deuxième république, aux fins de faire triompher le droit, et le droit de ceux qui sont dans le droit, dans un pays de droit.
Le peuple algérien se trouve plus que jamais auparavant sur le sillage du temps charriant sa destinée. L’incroyable mobilisation populaire ces trois derniers vendredis laissent présager de meilleurs lendemains pour enlever à jamais, ce bâillon collé de force à la voix du peuple, le jour de son indépendance, un 5 juillet 1962, par bruits de bottes et d’ordres en kakis.
Le peuple, cette fois-ci entend se faire maître de son destin, vociférant son rejet du système politique ayant enfanté des ogres, les mêmes ministres carriéristes, ayant lamentablement échoués dans leurs départements respectifs, tels des bêtes de somme traînées d’un champ de labour à un autre pour s’engraisser aux dépens de la plèbe qui les subit, ne s’embarrassant guère de se sucrer sur le dos de l’Etat et du peuple, complice à ses yeux de tous ses maux et ses malheurs.
Des semaines durant, les intrigues et les mensonges d’Etat se sont fait criardes s’inscrivant en porte-à-faux des revendications populaires : la vacance du pouvoir et le démantèlement du système politique du clan d’Oujda, imposé au peuple depuis 1962 à ce jour.
La lecture de la dernière lettre attribuée au président-absent, sérieusement amoché par son AVC, annulant sine die les élections présidentielles et niant son désir de rempiler pour un 5e mandat, compte-tenu de son âge fort avancé et son état de santé nous renseigne sur la pratique mafieuse de son clan, qui cherche à gagner du temps et faire perdurer à la Kabila, le Congolais, son règne finissant le 27 avril prochain.
Tout comme ,il est fait mention d’une conférence inclusive de toute les forces vives de la nation pour débattre de l’avenir du pays. Lui qui s’est efforcé d’exclure toute voix discordante à son pouvoir absolu, qui a mené le pays à sa perte, qui a vidé les institutions étatiques et détruit tous les moyens de contrôle et d’inspection des deniers publics.
Une diabolique initiative pour couvrir d’un voile pudique de légalité populaire son maintien au pouvoir, s’offrant ainsi l’ année qu’il avait demandé dans sa lettre précédente, pour faire main basse sur ce qui reste comme pactole en devises du pays et faire disparaître les preuves de leurs trahisons, de leurs incuries et leurs forfaitures ces 20 ans passées.
Le peuple n’est pas dupe, les tentatives de faire fléchir le mouvement de la protestation par des promesses sans lendemains ne sont plus d’actualité, un vent de liberté souffle déjà par monts et par vaux de ce pays qui est le nôtre : L’Algérie de nos amours. Le temps des imposteurs et des usurpateurs est compté.
Plus rien n’arrêtera le train de la liberté et de la reconquête de nos droits, de nos richesses spoliées, il est bien vrai que des années durant ces criminels-décideurs de l’ombre du système, par terrorisme et la peur des lendemains interposés, ont conquis nos corps sans jamais arriver à conquérir nos cœurs le vendredi 15 mars prochain, s’annonce déjà électrique, le régime acculé, tel une bête blessée, tente de reprendre la main d’abord par museler la communauté universitaire qui n’a pas cessé de battre le pavé et par un changement de gouvernement qui n’en est pas un, les mêmes têtes tant décriées par le peuple, pour apaiser la gronde et la colère populaire, rien n’y fit, la protesta s’est de plus en plus faite criarde, et c’est sans surprise aucune que les gros-bras et les chiens du régime sont déjà lâchés pour casser et envenimer le mouvement pacifique, dès lors la prudence sera de mise pour barrer la route à ces mercenaires et criminels de droit commun, récemment libérés. Qu’importe le peuple et ses aspirations, qu’importe la misère de la plèbe, qu’importe le désarroi de la jeunesse, pour pérenniser et sauver leurs acquis et privilèges Le clan présidentiel est prêt à payer au diable son tribut.
Vigilance ! Vigilance ! Tel est le mot d’ordre. Révolucion hasta la Victoria !