23 novembre 2024
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Pourquoi le dernier accord de l’OPEP+ pourrait cette fois être productif                       

DECRYPTAGE

Pourquoi le dernier accord de l’OPEP+ pourrait cette fois être productif                       

Il ne  sera pas fructueux et les prix du baril de pétrole replongeront si une deuxième vague de Covid-19 venait à frapper le monde, ce qu’écartent les spécialistes de cette crise sanitaire. Même si une nouvelle vague toucherait certaines régions du monde comme le cas du Brésil actuellement, elle ne serait pas plus désastreuse que la première, soutiennent ces experts. 

Plusieurs raisons  montrent que la réunion qui s’est tenue sous la forme d’une visioconférence en deux temps, la première à 13 heures et la seconde à 15 heures a été pour la première fois très organisée de telle sorte que la presse par exemple n’a pas eu écho de la moindre divergence entre les membres qui ont réussi à remédier au non-respect et au refus d’exécution des ponctions par des mesures inclusives. 

Par exemple les deux pays qui n’ont pas respecté le quota qui leur a été fixé le 12 avril dernier ont été instruits de les compenser par des réductions supplémentaires durant la période de juillet à septembre sous un strict contrôle interne et externe. Il s’agit du Nigeria et de l’Irak qui ont évoqué une contrainte qui leur est propre d’ordre contractuel.

En tout état de cause, la décision était prise à l’unanimité de reconduire le premier accord du 12 avril 2020 pour tout le mois de juillet pour réduire une quantité de 9,6 millions de barils par jour. L’Agence Française Presse (AFP) qui, selon toute vraisemblance cherchait des poux dans l’organisation de cette rencontre, avait abordé son président Mohamed Arkab, le ministre de l’Energie algérien sur les 100 000 barils en moins pour juillet que l’OPEP n’a certainement, pas pour des raisons internes, voulu le faire figurer dans son communiqué final, elle était évidente et venue par la bouche même du ministre mexicain Rocio Nahla que son pays a déjà affiché bien avant cette réunion qu’il refusait catégoriquement de se plier à cet effort un mois de plus.

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Mais reconnaît-il, la réduction de son quota fixé 100 000 barils jour a été effectif et le sera au mois de mai et de juin. Rappelons pour mémoire que lors de leur précédente rencontre du 9 et 10 avril dernier, le Mexique a bloqué par son refus le communique final qui n’a pu être fait que deux jours plus tard soit le 12 avril après une intervention de Trump.

En effet,  le communique de l’OPEP + le vendredi matin 10 avril n’était pas définitif mais il était sur insistance de l’Arabie saoudite subordonné à l’accord du Mexique, 23éme membre,  qui a claqué la porte car il n’était pas d’accord sur la proportion de 23% soit 400 000 barils jour il voulait uniquement 100 000 barils.

On apprendra plus tard dans l’après midi  vers 15 heures le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, avait annoncé le même jour être parvenu à un accord avec Donald Trump pour réduire la production de pétrole du pays, question qui bloquait un accord en gestation entre pays producteurs pour une baisse massive de l’offre d’or noir. Il a précisé que son pays allait réduire ses pompages de 100.000 barils par jour  et que les États-Unis allaient de leur côté diminuer les leurs de 250.000 barils par jour  supplémentaires par rapport à leurs engagements précédents pour compenser la part mexicaine.

La deuxième raison, en dehors de l’engagement de ses membres, est le fait d’avancer cette rencontre de 4 jours pour un choix propice et opportun car le prix du baril de pétrole a franchi voilà plus d’une semaine la barre des 40 dollars, cette réunion ainsi avancée l’a boosté  au-delà des 42 dollars pour le Brent de la Mer du nord et près de 39 pour le  new-yorkais  WTI et un peu moins de 42 pour l’algérien le Sahara Blend.

La troisième raison est la satisfaction affichée du trio Trump, Poutine et surtout Mohammed Ben Salmane (MBS) dont plusieurs projets ambitieux ont été reportés à cause de cette chute drastique dont il en est le pourvoyeur après le coronavirus.

Donald Trump qui recevait minute par minute  le déroulement de la rencontre a été le premier à souffler car il devra à tout prix améliorer les performances économiques des Etats-Unis dont la crise sanitaire a ruiné ses efforts pour un deuxième mandat présidentiel.  

R. R.

Auteur
Rabah Reghis

 




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