Dimanche 5 janvier 2020
Pourquoi les prix du baril de pétrole pourraient s’envoler en 2020
Le prix du baril a réagi positivement à l’élimination du général iranien sur ordre de Donald Trump par un tir de drone à Bagdad.
Ce coup porté en plein cœur de la république islamique d’Iran va certainement maintenir la tension dans la région et fait déjà frémir le prix du baril de pétrole.
Mais là n’est pas la question puisque à quelque chose malheur est bon, les prix du baril ont maintenu leur niveau et probablement cette brouille au Moyen-Orient qui s’ajoute à celle du Maghreb avec la Libye vont propulser le prix du baril au moins pour le premier semestre 2020.
Il s’agit pas non plus d’une augmentation marquée mais un maintien du prix autour donc de 70 dollars le baril pour le brent proche du Sahara Blend de l’Algérie avec une prime en plus de réduction du soufre et de légèreté.
Cette remontée des prix en fait devait commencer le 1er décembre suite à la diminution du stock américain puisqu’il valait à cette date 60,92 dollars ; depuis elle était restée continuelle jusqu’à aujourd’hui. Est-ce qu’on va atteindre les 72 dollars qu’on a eu suite à l’attaque des installations d’Aramco ou les 74,5 dollars lors du zénith annuel du 24 avril 2019 en ligne de mire ?
Il n’est pas impossible mais il faut le voir du côté du décideur américain car avant même que le prix du pétrole commence à être négocié pour 2020, Donald Trump a boosté le marché avec un tweet relatif à son contentieux avec la Chine.
En effet, le président américain a tweeté à la veille du nouvel an que l’accord tant attendu entre Washington et Pékin serait conclu dans deux semaines. « Je signerai le 15 janvier notre très vaste et très complet accord commercial de la phase 1 avec la Chine », a écrit le président américain dans son tweet du mardi 31/12/2019 ». Il précise même que « la cérémonie aura lieu à la Maison-Blanche. Des représentants de haut niveau de la Chine seront présents. Plus tard, je me rendrai à Pékin pour les pourparlers de la phase 2 ».
En tout cas les marchés suivaient avec attention les tractations ; c’est d’ailleurs pour cette raison que le standard du brut au Royaume-Uni a gagné 7% en décembre ce qui représente aussi la plus forte progression mensuelle depuis avril. Pour l’année, le WTI a augmenté de 34 %, tandis que le Brent a connu une hausse de 24 %, soit les gains annuels les plus importants depuis 2016 pour les deux indices de référence.
Compte tenu de l’importance de la Chine en tant que premier acheteur mondial du brut en particulier en tant que premier importateur des exportations américaines de brut jusqu’à l’entrée en vigueur des tarifs douaniers entre les deux parties à la mi-2018, cette tentative d’accord de première phase s’est traduite par une clôture positive au 31/12/2019.
En conclusion donc dans les faits, même si les analystes imputent ce léger rebond à l’événement de l’assassinat de Qassem Soleimani, il n’en demeure pas moins que la normalisation en cours de la relation commerciale USA/Chine demeure prépondérante pour que le prix reste entre les mains de Donald Trump dans tous les cas de figure.