Hier lundi, le prix du baril de pétrole a bien terminé sa journée vers 9 h 00 GMT soit 10 h en Algérie, le Brent de la mer du Nord, proche du Sahara Blend  valait à 59,02 dollars le baril à Londres en hausse de 1,9% par rapport à la clôture du vendredi. A New York, le baril américain WTI pour livraison en septembre s’échangeait à 55,24 le baril soit 0,67% de plus que le vendredi.

Les raisons de cette augmentation sont multiples mais tout porte à croire qu’elles vont durer dans le temps.

1.- Une attaque de drones contre un champ pétrolifère saoudien

Les Yéménites houthis ont revendiqué une attaque de drones ; leur communiqué fortement médiatisé auprès de la presse française et américaine parle de « de la plus massive attaque jamais lancées contre l’Arabie Saoudite ». 

En effet, poursuit le papier, cette attaque a été menée le samedi 17 août dernier contre une installation de gaz naturel liquéfié (GNL) du champ de Shaybah à l’aide d’une dizaine de drones piégés. Elle a été de suite confirmée par le ministre de l’Energie du royaume Khaled Al Fatih.

Le géant pétrolier Aramco minimise les dégâts qu’il réduit à un incendie totalement maîtrisé. «Il n’y a pas eu de blessé et les opérations n’ont pas été interrompues », a ajouté la compagnie d’État saoudien. Pour les responsables saoudiens, ces rebelles visent un impact médiatique notamment en Occident d’où selon eux l’ampleur réservée à cette attaque de ce site spécialement.

Pourtant il n’y a pas si longtemps l’attaque des Houthis par des missiles contre l’aéroport d’Abha a été aussi confirmée. Le 14 mai, les Houthis, qui contrôlent de vastes zones au Yémen, avaient revendiqué une attaque dans la région de Ryad, à l’aide de drones, contre deux stations de pompage d’un oléoduc reliant l’est à l’ouest du royaume saoudien, premier exportateur de pétrole au monde . Pour rappel l’Arabie saoudite mène une coalition  contre ce que le royaume appelle « rebelles » depuis 2015.

Pour les analystes, ces attaques qui s’ajoutent aux perturbations relevées sur le détroit d’Ormuz vont certainement booster les prix du baril à partir de cet automne jusqu’à au moins l’hiver prochain  

2. Reprise d’une confiance à Wall Street 

La morosité des marchés financiers semble se dissiper après les péripéties de cette guerre commerciale entre Trump et Xi Jinping. Depuis lundi dernier, les prix du pétrole ont fortement progressé, portés par un appétit retrouvé pour le risque alors que les marchés des actions connaissent une séance très solide et cela rejaillit sur le brut et les matières premières en général. L’environnement macro-économique contribue à faire monter les prix.

Les principaux indices de Wall Street ont évolué en effet dans le vert, alors que le marché réagissait positivement au nouveau répit accordé par l’administration Trump au géant chinois des télécoms Huawei bien que les tensions commerciales entre Pékin et Washington restent vives.

Entre autres, on apprend par la presse américaine que le ministère américain du commerce, a prolongé lundi pour 90 jours la période d’exemption accordée en mai à certains clients et fournisseurs américains de Huawei.

R. R