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Pouvoir d’achat : le premier ministre s’excuse et pleure !

Répondant aux préoccupations et interrogations des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) concernant la Déclaration de politique générale du gouvernement, le Premier ministre a présenté « ses excuses à l’endroit de tout chef et de toute cheffe de famille ayant trouvé des difficultés pour se procurer certains produits de large consommation ».

Un premier ministre ça ne pleure pas parce que le pays est en crise. Il trouve des solutions ou il démissionne. Quand on dirige un pays on n’est pas dans l’affect. Mais en responsabilité.

Benabderrahmane marque un temps d’arrêt et peine à enchainer et à cacher ses larmes car visiblement submergé par l’émotion ? Un tonnerre d’applaudissement lui permet de retrouver ses mots.

Sententieux, il a assuré, dans ce cadre, que « l’Etat frappera d’une main de fer quiconque oserait toucher aux vivres des Algériens ou se livrer à la contrebande, avec pour visées, créer un climat de confusion et amener l’Etat à ouvrir la porte grande ouverte devant un retour à l’importation sauvage qui existait auparavant ».

Assurant que tous les produits de large consommation « sont disponibles et en quantités suffisantes », le Premier ministre a fait état d’un stock stratégique important pour tous les produits. La Commission d’enquête parlementaire s’était enquise de cette situation.

Dans ce contexte, le Premier ministre a affirmé que le pouvoir d’achat du citoyen demeure au cœur des préoccupations des politiques publiques, à travers l’adoption d’une politique de commerce extérieur qui régule les importations sans toutefois les freiner.

Autant de de déclarations d’intention et de vœux qui restent pieux sans effet sur le porte-monnaie des Algériens. Aïmene Benabderrahmane le sait. La situation du pays confine au désespoir le plus irrépressible. Le tissu économique est encalminé, la confiance entre les autorités et le peuple est au plus bas.

Beaucoup de premiers ministres ont juré leur grand dieu qu’il sévirait contre le trafic, qu’il redresserait la barre mais aucun n’a tenu parole… Les Algériens sont revenus de tout ça. Ils veulent du concret qui puisse changer leur quotidien. Et de ce concret, il n’y a point. Bien au contraire.

L.M.  

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