Quelque douze millions d’élèves des cycles primaire, moyen et secondaire rejoignent leurs classes le 21 septembre pour l’année scolaire 2025-2026, selon les données du ministère de l’Éducation nationale.
Cette rentrée se déroule dans un contexte marqué par des ajustements pédagogiques significatifs en matière de langues étrangères, qui visent à renforcer la place de l’anglais dans le système éducatif et de préoccupations économiques pour les familles.
Nouvelle répartition horaire des langues
La principale évolution concerne l’enseignement des langues étrangères. Le ministère a décidé de réduire de trente minutes hebdomadaires le volume horaire de la langue française en troisième année du primaire. Cette demi-heure est transférée à l’anglais, dans le cadre d’une stratégie visant à renforcer la place de cette langue dans le système éducatif.
L’objectif affiché est de « rééquilibrer l’apprentissage des langues étrangères » et d’adapter l’école algérienne aux besoins de l’enseignement supérieur et du marché du travail, où l’anglais est jugé incontournable.
Un contexte social toujours tendu
Malgré des expositions commerciales offrant des réductions de 20 à 50 % sur les fournitures scolaires, le coût d’équipement d’un élève avoisine 12 000 dinars (environ 93 dollars), un poids notable pour les familles modestes. L’État a versé une allocation de 5 000 dinars par enfant aux foyers à faible revenu et soutient des initiatives caritatives pour distribuer des milliers de cartables.
Numérique et santé scolaire
Le ministère poursuit par ailleurs la numérisation progressive des établissements : au moins une école par commune est désormais équipée de tableaux électroniques, soit plus de 3 200 établissements au niveau national.
Le premier jour de classe coïncidera avec le lancement d’un « semaine de la santé scolaire » menée conjointement avec le ministère de la Santé pour promouvoir de bonnes pratiques d’hygiène et de prévention.
Samia Naït Iqbal