En Tunisie, seulement deux candidats risquent de faire face à Kaïs Saïed lors de l’élection présidentielle qui doit se tenir le 6 octobre 2024. L’Instance électorale a dévoilé samedi 11 août dans la soirée la liste préliminaire des candidats, trois seulement dont le président Kaïs Saïed.
L’instance électorale a rejeté 14 autres pour dossier incomplet, ils étaient pourtant une centaine de postulants au début du dépôt des candidatures.
Cet état de fait rappelle celui de l’algérie dirigée officiellement par Abdelmadjid Tebboune, grand soutien de l’autocrate tunisien.
À la présidentielle de 2019 en Tunisie, ils étaient 26 candidats. Pour 2024, ils risquent de n’être que trois dont le président actuel qui brigue un nouveau mandat. Un chiffre qui dit tout du contexte tendu de la période électorale où de nombreux potentiels candidats ont jeté l’éponge en cours de route face à la pléthore d’obstacles administratifs pour se présenter.
Samedi soir, en dévoilant la liste préliminaire des dossiers retenus pour la présidentielle, l’Instance électorale a déclaré que beaucoup de candidats n’avaient pas rempli les conditions adéquates pour les parrainages, les fameuses 10 000 signatures d’électeurs nécessaires pour le dossier.
L’Instance a admis que le système de récolte des parrainages était beaucoup plus verrouillé et surveillé qu’en 2019 pour éviter les falsifications de parrainages, selon leurs mots. Pour une grande partie de l’opposition, il s’agit surtout d’une tentative voilée d’écarter tous les potentiels rivaux de Kaïs Saïed.
Parmi les deux candidats retenus, Zouheir Maghzaoui, ancien député en 2014 et 2019 et leader du parti de gauche Le Mouvement du Peuple.
Face à lui, Ayachi Zammel, ingénieur et président du parti Azimoun, ancien député également. Les candidats dont le dossier a été rejeté peuvent faire recours devant le tribunal administratif. Une nouvelle liste définitive sera dévoilée le 4 septembre. Mais tout indique que les dés sont pipés et le jeu fermé.
La rédaction avec Rfi
3 candidats…. comme par hasard !
La Tunisie a réellement réussi à s’initier à la démocratie. Mais l’erreur fatale était la non prise en compte des régimes qui règne chez ses voisins. Le reste est une suite logique.