21 novembre 2024
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«Présidentielle » : les trois candidats dénoncent «des résultats provisoires incohérents»

Les trois candidats à la présidentielle algérienne du 7 septembre 2024 ont publié un communiqué commun le dimanche 8 dans lequel ils critiquent les résultats provisoires publiés par l’autorité électorale (Anie).

Celle-ci a annoncé une victoire d’Abdelmadjid Tebboune avec plus de 94 % des voix. L’autorité électorale n’a cependant pas fourni de chiffres précis sur le taux de participation, l’estimant à une moyenne de 48,03 %. Ce chiffre va à l’encontre d’autres chiffres diffusés par l’Anie.

Ce « taux moyen de vote » contesté reste inférieur de 7 points à celui de 2019. L’Anie avait prolongé le vote d’une heure officiellement samedi. Mais l’un des candidats pointe que ces bureaux sont restés ouverts quatre heures de plus.

Dans une démarche inédite et lors d’un communiqué commun, les directeurs de campagne de trois candidats à la fonction suprême en Algérie dénoncent « des ambiguïtés, des imprécisions, des contradictions, et des incohérences qui ont été relevées dans les chiffres, lors des résultats provisoires ».

Les trois candidats ont mentionné aussi « une erreur dans l’annonce des pourcentages pour chaque candidat ». Ils indiquent que les procès-verbaux à leur disposition ne correspondent pas aux chiffres proclamés, à savoir 94 % pour le président sortant Abdelmadjid Tebboune, 3,1 % des voix pour le président du parti islamiste MSP Abdelaali Hassani, puis 2,16 % pour Youssef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS).

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Des contradictions dans les chiffres annoncés

Le communiqué commun des deux candidats d’opposition a été publié dimanche 8 septembre, alors que les chiffres de participation publiés par l’Anie font eux-mêmes l’objet de polémiques. Après avoir estimé samedi que plus de 48 % d’électeurs se sont déplacés aux urnes, l’Anie a annoncé dimanche que 5,6 millions de personnes ont participé au scrutin. Le corps électoral comptant près de 24,5 millions d’électeurs, le taux de participation ne devrait donc pas dépasser 23 %.

Mais l’Autorité électorale algérienne ne s’est pas expliquée sur ces contradictions. Elle a simplement réagi aux critiques dans la soirée d’hier, en indiquant qu’elle continuait à recevoir les procès-verbaux de dépouillement, qu’elle transmettra, dès réception, à la Cour constitutionnelle.

L’affluence aux urnes était le véritable défi de cette élection présidentielle algérienne. Selon les spécialistes, le président sortant Tebboune voulait « éviter d’être mal élu, comme il y a cinq ans ». Pourtant, les bureaux de vote n’ont pas connu l’affluence espérée. En témoignent des bureaux pratiquement vides derrières les correspondants de chaînes de télévision.

La direction de campagne du candidat Abdelaali Hassani du MPS a, par ailleurs, dénoncé des « violations » et « un retour à des pratiques anciennes », avec des « pressions sur certains responsables de bureaux de vote pour gonfler les résultats », notamment la participation.

Avec Rfi

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