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Prisonnier à Koléa, Mohand Taferka est en danger de mort

Mohand Taferka

Mohand Taferka, un pilier de la revendication berbère en France arrêté

Une avocate, Me Alili Yamina, a rendu visite aux prisonniers d’opinion détenus à la prison de Koléa. Me Alili tire la sonnette d’alarme sur la santé du prisonnier d’opinion Mohand Berache, militant de 74 ans connu sous le nom de Mohand Taferka.

« Je consacre mon poste d’aujourd’hui à ma dernière visite à quelques détenus d’opinion et politiques qui se trouvent au centre pénitentiaire de Koléa : Tahar Achiche, Mohand Taferka, Mira Mokhnache, Rafik Belayal et d’autres.

Lors de cette visite, un point particulier a été fait sur l’état de santé préoccupant de Da Mohand Taferka (Barache Mohand Akli).

Au point il utilise un fauteuil roulant pour se déplacer, une situation qui souligne la gravité de son état physique. Ses jambes ne supportent plus son poids très léger, ce qui montre une détérioration de sa condition physique.

– Lors de ma première visite en décembre 2023 , j’avais déjà exprimé mes inquiétudes sur son état de santé, étant donné son âge avancé 74 ans et plusieurs maladies chroniques.

– Dix mois plus tard, il est évident que sa santé a continué à se dégrader, et cela en dépit des alertes précédentes.

Da Mohand a besoin de soins particuliers adaptés à sa condition.

Il est crucial de souligner que les moyens médicaux au sein de l’établissement pénitentiaire sont limités et ne suffisent pas à répondre à ses besoins actuels. Il est clair que la place de Da Mohand taferka ne devrait pas être en prison.

Les instances concernées doivent reconsidérer sa situation et agir rapidement pour lui garantir des soins adéquats et une prise en charge respectueuse de ses droits humains.

Liberté à tous les détenus d’opinion et politique », s’alarme Me Alili Yamina.

Plus de 200 détenus d’opion croupissent dans les prisons d’Abdelmadjid Tebboune. Des jeunes, des personnes âgées comme Mohand Taferka, des femmes universitaires, comme Mira Mokhnache

Toute la société algérienne est représentée derrière les barreaux. Ils sont embastillés non pas parce qu’ils ont volé, pillé les biens de l’Etat, collaboré avec Bouteflika ou trempé dans quelque affaire comme celle de Khalifa Airways ou Sonatrach. Ils sont emprisonnés parce qu’ils revendiquent le meilleur pour le pays.

Parangons des millions d’Algériens qui ont manifesté au printemps 2019 et 2020 pour un changement profond de la gouvernance, ces prisonniers d’opinion sont réduits au silence comme toute la société algérienne qui a largement boycotté la mascarade présidentielle.

Les slogans empreints de bons sentiments, les promesses de lendemains de « véritable démocratie » radotés par Tebboune et ses soutiens ne trompent plus que ceux qui veulent bien les croire. La réalité ratrappe toujours les bonimenteurs. Même si le pays est vitrifiée par la répression, rien n’indique qu’on puisse éternellement diriger un pays contre ou sans le peuple.

Yacine K.

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