Mercredi 13 octobre 2021
Procès de l’ancien ministre de la justice Tayeb Louh: le verdict prononcé mardi
Le procès de l’ancien ministre de la Justice et de ses coaccusés, poursuivis pour entrave au bon déroulement de la Justice, faux en écriture officielle et incitation à la partialité, a pris fin mardi au Tribunal criminel de Dar El Beida, en attendant de prononcer le verdict en fin d’après-midi.
La défense de l’accusé Said Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, était la dernière à avoir plaidé lors de la troisième journée du procès.
Les avocats de la défense de Bouteflika ont affirmé que l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh n’avait reçu aucun ordre de la part du frère de l’ancien président Bouteflika, portant annulation du mandat d’arrêt international émis contre l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil.
Selon la Défense, Said Bouteflika transmettait les instructions de son frère le président, en sa qualité de premier magistrat du pays, lequel avait ordonné le ministre Louh de « revoir les procédures juridiques liées à ce mandat d’arrêt prononcé par le Procureur général près la Cour d’Alger à l’époque, Belkacem Zeghmati ».
Il est attendu que le président du Tribunal criminel rende, après délibérations, son verdict sur cette affaire dans laquelle sont poursuivis, en plus de l’ancien ministre de la Justice, le conseiller du président Bouteflika, l’homme d’affaires Ali Haddad, le Secrétaire général (SG) et l’inspecteur général (IG) du ministère de la Justice, ainsi que des juges et un avocat du bâtonnat de Tlemcen.
Le parquet avait requis lundi une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, 7 ans à l’endroit de Said Bouteflika, du SG et de l’IG du ministère, respectivement MMS. Laâdjine Zouaoui et Tayeb Belhachemi.
La même peine de prison ferme (7 ans) a été requise à l’encontre de l’homme d’affaires Ali Haddad.
Le parquet a requis, par ailleurs, une peine de 3 ans de prison à l’encontre des autres accusés.