21 février 2025
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Procès de l’ex-ministre, Nassim Diafat dans une affaire de corruption

L’ancien ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Startups et des Micro-Entreprises, Nassim Diafat, comparaît, aujourd’hui mercredi, devant la justice en compagnie de plus de 40 prévenus dans une affaire de corruption liée à l’Agence Nationale d’Appui et de Développement de l’Entrepreneuriat (ANADE).

Cette comparution intervient après la clôture d’une enquête complémentaire diligentée par la première chambre criminelle de la Cour  d’Alger.

En avril 2023, le juge d’instruction de Sidi M’hamed avait ordonné la détention provisoire de l’ancien ministre et de cinq autres personnes, tandis que son épouse et ses deux frères avaient été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national. 

Pusieurs institutions impliquées 

L’enquête, supervisée par une commission spécialisée, a impliqué plusieurs organismes, notamment la Direction de l’ANADE, la Caisse commune de garantie des risques des prêts accordés aux jeunes entrepreneurs, ainsi que d’autres administrations comme les douanes, le Centre national du registre du commerce et la Direction générale des impôts. Les investigations ont porté sur la propriété des sociétés appartenant à Nassim Diafat et aux dirigeants de l’ANADE, indépendamment de leur statut juridique.

Elles ont aussi analysé les mesures prises par l’ancien ministre concernant le recouvrement des fonds alloués aux jeunes investisseurs et l’identification des entreprises fictives ayant bénéficié de ces prêts. En février 2024, le Tribunal du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed avait déjà condamné Nassim Diafat à cinq ans de prison assortis d’une amende d’un million de dinars algériens.

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D’autres coaccusés avaient également écopé de peines allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement, notamment l’ancien PDG de la société ALRIM et des responsables de lANADE. Certains accusés, dont l’épouse de Nassim Diafat et d’anciens cadres de l’agence, avaient toutefois été acquittés.

Un procès à valeur de contre feu pour une présidence sans corruption

L’affaire Diafat constitue le premier dossier de corruption impliquant un ministre sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune. 

Ce procès met en lumière la volonté de Tebboune d’incarner la figure du chevalier blanc de la gestion éthique des finances publiques. Il veut apparaître comme un responsable politique vertueux, assumant le devoir moral de nettoyer les « écuries d’Augias » que sont devenues les institutions et autres agences de l’État. Des structures devenues, au fil du temps, le ventre mou de la corruption et des détournements des fonds publics. Peut-on le croire ? Peu sûr surtout quand on connait le classement de l’Algérie et l’indice de perception de la corruption de Transparency International.

Yacine K.

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