Lors d’une session extraordinaire du conseil national du FFS qui s’est tenue ce vendredi 7 février, le premier secrétaire national a exprimé de vives inquiétudes quant aux avant-projets de lois relatifs aux partis politiques et aux associations.
Il estime que ces textes, au lieu de favoriser une vie politique saine et dynamique, risquent d’étouffer la démocratie et de museler la société civile.
Un contrôle étouffant sur la vie politique
Le FFS dénonce une volonté manifeste du pouvoir politique de contrôler quasi totalement la société, réduisant les partis politiques à de simples extensions administratives, privées de toute indépendance et autonomie. Cette approche, selon le Premier Secrétaire, est non seulement dangereuse pour la démocratie, mais aussi contre-productive.
Elle risque d’engendrer des tensions et une perte de contrôle, au lieu de favoriser un dialogue constructif et une participation citoyenne active.
Le FFS appelle le pouvoir à adopter une approche politique ouverte et inclusive, basée sur le dialogue et la concertation. Il est crucial, selon le parti, de restaurer la confiance envers les institutions publiques et la politique en général.
Cela passe par un changement de cap, une rupture avec les pratiques autoritaires et bureaucratiques, et une volonté réelle de construire un État de droit où les libertés fondamentales sont respectées.
Le FFS propose une réforme politique profonde, basée sur des principes démocratiques solides, tels que l’autonomie et la liberté d’action et d’organisation des partis et des associations. Il est essentiel de permettre à ces acteurs de jouer pleinement leur rôle d’encadrement et de mobilisation de la société autour des grands enjeux nationaux. Le parti appelle à une refonte des projets de lois en cours, afin qu’ils soient conformes aux engagements pris par le pouvoir en matière de changement politique et de respect des libertés.
Le premier secrétaire du FFS appelle tous les acteurs politiques et sociaux à prendre leurs responsabilités dans la défense des libertés et la construction d’une Algérie démocratique et prospère. Il est urgent de rétablir un rapport de confiance entre le peuple et ses institutions, en garantissant l’autonomie des partis, en mettant en place un cadre juridique respectueux des libertés, et en promouvant une véritable culture démocratique.
Après s’être compromis avec le pouvoir en validant par sa participation un simulacre électoral qui a permis à Tebboune de rester au pouvoir pour un quinquennat supplémentaire, Youcef Aouchiche et ses amis qui controlent l’appareil du FFS croient pouvoir se réhabiliter aux yeux de l’opinion démocratique et de la base militante du parti dont la majorité a refusé d’aller à la mascarade électorale du 7 septembre dernier.
Leur appel à une mobilisation collective pour défendre les libertés et construire un avenir où la politique est ouverte, pluraliste et participative ne risque pas d’être entendu.
Samia Naït Iqbal