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Putsch au Niger : Washington et Paris soutiennent la Cédéao

Une intervention militaire possible au Niger pour déloger les putschistes

Si l’Algérie a averti dès la semaine dernière qu’il faut écarter l’option militaire au Niger, la Cédéao a mis en ordre de bataille ses armées. Washington comme Paris soutiennent l’organisation ouest-africaine, tout en préférant explorer la voie pacifique.

La Cédéao pourrait mener une intervention militaire pour chasser les putschistes qui ont pris le pouvoir à Niamey et mis aux arrêts le président Mohamed Bazoum. Même si le président ivoirien  Alassane Ouattara a donné le feu vert à son armée, rien n’est clair sur l’agenda.

Néanmoins, selon Associated press, qui reprend une source américaine, les putschistes ont affirmé que si jamais il y avait une intervention militaire,  ils excuteraient en premier le président Mohamed Bazoum qu’ils retiennent en otage avec sa famille dans une aile de la présidence. D’où sans doute la valse-hésitation et la volonté de ne pas brusquer les putschistes jusqu’à présent

Washington apporte son soutien à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), après sa décision de déployer sa « force en attente » pour résoudre la crise au Niger. « Les Etats-Unis apprécient la détermination de la Cédéao à explorer toutes les options pour une résolution pacifique de la crise », a déclaré dans un communiqué le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, jeudi 10 août. Suivez notre direct.

La France a exprimé, jeudi 10 août, son total soutien à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Cette dernière a fait le choix de valider une option militaire, afin de régler au plus vite la crise diplomatique au Niger. La piste d’une ultime chance d’issue pacifique reste toutefois ouverte.

Paris soutient « l’ensemble des conclusions adoptées à l’occasion du sommet extraordinaire » de la Cedeao à Abuja, y compris la décision d’activer le déploiement d’une « force en attente », a signifié le ministère français des Affaires étrangères.

La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a martelé qu’il s’agissait du coup d’État « de trop » dans la région et fait valoir que le rétablissement de l’ordre constitutionnel était crucial pour ce pays et ses voisins aux prises avec les mouvements djihadistes et l’influence russe du groupe Wagner.

Le soutien des partenaires européens et américain pourrait-il aller jusqu’à un appui à une opération militaire ? Selon des responsables occidentaux, aucune demande de la Cedeao n’a été à ce stade formulée. Mais à Paris, on laisse entendre que toute demande serait étudiée de près.

LM./agences

 

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