Site icon Le Matin d'Algérie

Quand Abdelmadjid Tebboune nargue le peuple !

Tebboune

Tebboune, bienfaiteur d'une presse aux ordres.

Abdelmadjid Tebboune avance la date de la tenue de la présidentielle de 65 jours laquelle se déroulera  le 7 septembre prochain, au lieu du 12 décembre, date à laquelle il a été intronisé à la tête de l’État.

Dans une réponse à un journaliste quant à sa candidature, il affirme qu’il est encore tôt de se prononcer.

Tôt pour se prononcer alors que la campagne électorale débute un mois avant le jour du scrutin, sans compter les délais du retrait des formulaires, le recueil des signatures, le dépôt auprès du Conseil constitutionnel ?

Trop tôt pour se prononcer alors qu’il ne reste que quelques cinq mois avant la date du scrutin, quatre mois avant le début de la campagne électorale, trois mois avant le retrait des formulaires, et zéro mois avant le moment de se déclarer candidat ?

Mais, comme disait l’adage :  » A quelque chose malheur est bon ». Tant mieux pour les non-avertis de la grossièreté de la gouvernance algérienne et de ce régime qui ne prend plus de gants.

Les voilà donc éclairés sur la profondeur du système par le chef de l’Etat lui-même.

Mais, comme disait l’adage : « A quelque chose malheur est bon ». Tant mieux pour les non-avertis de la grossièreté de la gouvernance algérienne.

Abdelmadjid Tebboune, ce président désigné, a servi sous Abdelaziz Bouteflika, celui qu’il considère comme le pire président que l’Algérie ait pu avoir, vient de se trahir ou narguer l’opinion. 

Par sa réponse, il lève le voile sur ce que certains tentent  de maquiller, à savoir que les élections sont libres et démocratiques et que le candidat du système n’a jamais existé.

« Non, semble-t-il nous dire, vous ne vous êtes pas trompés sur moi, ma soumission et ma servitude au système. Non, vous le savez, je n’ai pas à me déclarer candidat, les décideurs me donneront le signal au moment voulu. 

Non, je n’en ai cure d’un programme, le système ne fonctionne pas sur la base de programme, il agit comme il veut. 

Non, je n’ai nul besoin de paraphes, je n’ai même pas besoin d’en recueillir pour les déposer au Conseil constitutionnel, la machine administrative s’en chargera. 

Non, vous le savez, je n’ai pas besoin, non plus, de campagne électorale. Je serai président à la minute où ma candidature sera annoncée. »

Voilà ce qui peut être retenu de sa rencontre avec la presse. 

Tant que ce n’est pas encore décidé par le pouvoir de l’ombre, il ne peut dire un mot : il attend le starter. N’a-t-il pas annoncé, lors de cet entretien, sa visite à Paris, en octobre, au lendemain de la présidentielle qui aura lieu avant ce voyage à Paris : il est donc réélu.

Il n’a même pas besoin du conditionnel pour dire s’il est candidat et s’il est élu. Un régime comme il n’y en a pas. 

Achour Boufetta 

Quitter la version mobile