Je n’ai pu m’empêcher de commenter ce qui est pour moi « l’image du jour ». Une image qui, à elle seule, dit plus que mille discours. Extraite d’une séquence officielle, cette image ne révèle pas la stature d’un chef de l’État mais l’amateurisme désarmant de son entourage.
On y voit un président figé, seul, devant un immense panneau qui l’écrase au lieu de l’honorer. Là où l’image devait magnifier la puissance d’un pays hôte et traduire l’élan d’une rencontre continentale, elle ne renvoie qu’à l’impression d’un vide glaçant et d’une solitude mise en scène.
Ce n’est pas une simple maladresse visuelle. C’est le symptôme d’un défaut plus profond : l’absence de regard stratégique chez ceux qui prétendent maîtriser l’art de la représentation du pouvoir. À l’heure où chaque cliché façonne instantanément la perception d’une nation, comment expliquer qu’aucun conseiller n’ait su anticiper l’impact symbolique d’un tel extrait ?
En communication politique, la mise en scène n’est jamais secondaire : elle est le langage silencieux du pouvoir. Ici, ce langage bafouille, et l’image contredit le discours.
Le chef de l’État, au lieu d’incarner l’autorité et l’hospitalité, apparaît réduit à un figurant dans son propre décor. Et ce n’est pas seulement sa fonction qui en sort fragilisée : c’est tout un appareil d’État qui se révèle incapable de transformer le protocole en prestige, préférant subir les images plutôt que de les penser.
Mohcine Belabbas, ancien président du RCD
Tribune publiée par son auteur sur les réseaux sociaux
Intra-African Trade fair: les « prix Nobel » de la communication de Tebboune pensaient certainement à une séquence de la foire aux cancres. Qu’attendre de plus quand vous avez un ministre de la communication qui travestit 3inani le classement RSF de la nouvelle Algérie en matière de liberté de la presse. Sur les traces de son maître qui, toute honte goulument ingurgitée, faisait de l’économie (moribonde) algérienne la troisième de la planète, Si Meziane ne peut qu’en rajouter une autre couche épaisse en décernant à sa nouvelle Algérie, via un classement imaginaire de RSF qui lui a été exclusivement destiné, la palme d’or en matière de liberté de la presse en Afrique et dans le monde arabe. Quiconque met en doute les dires de Si Meziane n’a qu’à consulter le dernier rapport de RSF disponible à tous. Bengrina n’a t-il pas publiquement déclaré, sans qu’il ne soit contredit pour le moment, que TOUTES les données statistiques officielles sont sciemment falsifiées? Aussi, cette « image du jour » ne fait que confirmer qu’en nouvelle Algérie, koulchi faux!