Jeudi 18 janvier 2018
Quatre militants du FFS relaxés par la justice à Ghardaia
Le tribunal criminel près la Cour de Ghardaia a prononcé jeudi la relaxe de quatre militants du parti Front des forces socialistes (FFS), a-t on constaté sur place.
Les quatre militants de la fédération FFS de Ghardaia étaient poursuivis pour les chefs d’inculpation « d’association de malfaiteurs, dans le but de renverser le régime, incitation des citoyens à prendre les armes contre l’autorité de l’Etat ainsi que l’atteinte à l’intégrité territoriale du pays », selon les griefs retenus par le tribunal.
Lors du procès, le représentant du ministère public a requis l’application de la loi, tandis que le collectif de la défense, composé d’une vingtaine de bâtonniers et d’avocats, a plaidé pour un non-lieu, en expliquant que ces militants ont contribué à l’apaisement et au retour du calme dans la région.
Dans une déclaration à l’APS à l’issue du verdict, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djillali, présent à l’audience, a exprimé sa « satisfaction » du déroulement du procès, soulignant que ce verdict « favorable » est le fruit des efforts déployés par les militants du FFS « pour les droits de l’homme et la liberté d’expression ».
« Le tribunal criminel près de la cour de Ghardaïa vient de prononcer l’acquittement de tous les camarades injustement accusés et la cessation de toutes les poursuites contre eux. Le FFS se félicite de la reconnaissance de l’innocence de ses cadres et militants de la Fédération de Ghardaïa.
Pour le FFS qui a eu à dénoncer cette cabale judiciaire, dont le seul but a été d’empêcher le développement de notre parti dans cette wilaya, l’acquittement de nos camarades ne pourra que renforcer leur engagement pour la construction d’une véritable alternative démocratique.
Le FFS tient à saluer la mobilisation des militants du parti et des citoyens et considère que le combat pour le triomphe d’une véritable justice et pour l’Etat de droit est un chemin encore long à poursuivre.
Le FFS remercie le collectif d’avocats du parti, la LADDH et les avocats bénévoles qui se sont mobilisés pour que nos cadres et militants de la Fédération de Ghardaïa, objets d’accusation injustes, soient rétablis dans leur droit. »
Retour
L’arrestation des quatre militants remonte à novembre 2016, lorsque qu’ils ont été accusés d’utiliser les réseaux sociaux pour appeler à la haine et à la discorde entre les habitants de la vallée du M’zab (Ghardaia), qui a été le théâtre d’affrontements entre groupes de jeunes, émaillés d’actes de vandalisme, de pillage et d’incendie.
Ils ont été appréhendés et présentés devant le parquet qui a décidé de les poursuivre pour plusieurs « délits graves ».
Ces évènement douloureux avaient éclatés en novembre de l’année 2013 à Guerrara avant de se propager dans la vallée du M’zab qui compte quatre communes (Daya Ben Dahoua, Ghardaïa, Bounoura et El-Atteuf) et Berriane, rappelle-t-on.
L’ensemble des intervenants durant le procès ont loué les efforts déployés par les sages de la région à la faveur de la concrétisation sur le terrain de la paix et le calme dans la région de Ghardaia.
Une forte délégation du parti FFS, composée de secrétaires nationaux, députés et militants des droits de l’Homme, ont assisté à ce procès qui s’est déroulé dans de bonnes conditions.