Le peuple algérien est en train d’écrire une de ses plus belles pages de résistance de la période postindependance. 

Le 11 décembre  comme le 12, ils sont sortis par millions dans les grandes villes, comme dans les plus petites communes de l’arrière-pays pour clamer leur rejet clair et net de la présidentielle.  Des femmes, beaucoup de femmes, des enfants, des jeunes, de très nombreux jeunes (femmes comme hommes), des personnes âgées aussi ont manifesté leur désir d’une autre Algérie. 

Le moment est puissant. Il rappelle le 11 décembre 1960 qui a redonné une impulsion inimaginable à la lutte pour l’indépendance. 

Mais ce 11 décembre, comme le jour d’après ne sont finalement qu’une étape dans la longue lutte du peuple pour une Algérie véritablement démocratique. Car cela fait 10 mois que le 11 décembre se répète dans les rues algériennes.  Une éternité pour un peuple patient et sûr de son droit. 

Il n’y a que ceux qui voient dans ce peuple en marcheur danger pour leurs vils intérêts  quo refusent  de regarder l’évidence en face : ces marées humaines qui déferlent dans un pacifisme à faire pâlir de jalousie les peuples du monde dit civilisé.  Les entendre crier leur désir fou et juste de voir le pays gouverne par d’authentiques dirigeants pas par des potiches sans relief, grabataires et véreux.  

L’indifférence des tenants du pouvoir aux mots d’ordre du peuple devient insupportable . Que cherchent-ils finalement ? Que signifie leur mépris de ce peuple fier qui manifeste par millions ? Veulent-ils l’irréparable ? Plonger le pays dans le chaos. pour sauver leur devenir ?

Pourtant, ils ont en face un peuple Pacifique, digne et fier. Aujourd’hui la figue de la peur s’est brisée sur les convocations inébranlables d’une génération d’Algériens qui sait que c’est maintenant ou jamais qu’il faut entamer un changement radical dans le système de gouvernance.  

Les dizaines d’arrestations opérées chaque jour, les condamnations à la prison ferme, la répression brutale de manifestations pacifiques à  Alger, Sidi Bel Abbés, Bouira, Jijel et ailleurs n’ont pas entamé la détermination des Algériens qui ont juré de mener la dissidence jusqu’à la victoire. 

Alors, ce 12 décembre au soir, ils pourront toujours annoncer la victoire de leur candidat, avancer des chiffres de participation que personne ne prendra au sérieux,  les Algériens poursuivront demain leur lutte.