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Quel pays musulman capable d’armer le Hamas comme le réclame Ismaïl Haniyeh ?

Quand Tebboune accueillait le chef politique du Hamas à Alger avec Mahmoud Abbas.
Quand Tebboune accueillait le chef politique du Hamas à Alger avec Mahmoud Abbas.

Au 95e jour de guerre, le chef de la diplomatie américaine est à Tel-Aviv auprès des autorités israéliennes, cherchant à obtenir une désescalade du conflit avec « l’impératif absolu » d’épargner les civils palestiniens à Gaza, plongés dans une situation humanitaire catastrophique. 

Le chef du Hamas appelle de son côté les pays musulmans à « soutenir » son organisation dans sa guerre contre Israël dans l’enclave, en lui fournissant « des armes ». Le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, appelle les pays musulmans à le « soutenir » dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza en lui fournissant « des armes ». Des pays comme l’Algérie, la Tunisie ou certains pays du Golfe qui se piquent d’un soutien indéfectible pour le mouvement Hamas auront-ils le courage de lui fournir des armes comme les Etats-Unis alimentent l’armée israélienne ? Il y a peu de chance que cela se produise. Aucun de ces pays n’a le courage d’aller jusqu’au bout de ses déclarations bellicistes contre Israël. Pire, certaines monarchies arabes continuent de commercer avec Israël et lui fournissent par exemple du gaz alors même que Tsahal bombarde impitoyablement la bande de Gaza et tue en Cisjordanie. Il faut tout de même rappeler que si un pays hors l’Iran est disposé à armer le Hamas il le fera sans le rendre public. 

Les pays arabes en particulier et musulmans en géneral se contentent depuis le 7 octobre d’incantations et de déclarations sans aucun effet sur le cours de la guerre et le malheur du peuple palestinien. D’ailleurs, même la plainte auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) contre Israël pour « génocide » du peuple palestinienne, ce pas un pays arabe ou musulman qui l’a déposée mais l’Afrique du Sud.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est à Tel-Aviv où il entend pousser Israël à faire plus pour protéger les civils dans la bande de Gaza et essayer de juguler l’escalade régionale. Il a dit ce mardi aux dirigeants israéliens qu’une normalisation des relations avec les pays de la région restait possible malgré la guerre dans l’enclave, mais seulement si Israël crée les conditions de la création d’un État palestinien viable. Des vœux pieux quand on voit la guerre impitoyable menée par Israël à Gaza. Comme si les plus de 22000 morts palestiniens, les milliers de blessés et la destruction de Gaza ne suffisaient pas pour les convaincre de ce qui se passe sous leurs yeux.

Sofiane Ayache

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