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Question syrienne : l’Algérie, l’oubliée de la réunion de Djeddah

Al Assad

L’Algérie qui assure la présidence tournante de la Ligue arabe jusqu’au prochain sommet qui se tiendra en Arabie saoudite n’a pas été conviée à la  réunion des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) se sont joints les représentants de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Irak.

Les pays du Golfe et leurs alliés ont discuté du retour de la Syrie dans l’organisation des Etats arabes d’où elle était exclue depuis l’insurrection populaire de 2011 et la répression sanglante qui s’en est suivie.

C’est dans ce contexte qu’intervient la visite du ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Al Moqdad, arrivé, samedi en Algérie, annonce un communiqué  du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger

Le chef de la diplomatie syrienne était porteur d’un message du dictateur syrien, Bachar Al-Assad, adressé à Abdelmadjid Tebboune qui devait le recevoir en audience après celle qui lui a été accordée par son homologue algérien, Ahmed Attaf, ajoute la même source.

Dans une déclaration faite à l’aéroport d’Alger, Fayçal al-Moqdad a déclaré qu’il était venu en Algérie pour exprimer « les sentiments sincères » des dirigeants syriens, à l’endroit de leurs homologues algériens, et « renouveler la gratitude » de la Syrie envers l’Algérie « qui se tient à ses côtés comme à chaque fois ».

Ajoutant  que « les consultations avec l’Algérie ne se sont pas arrêtées sur tous les développements dans la région et dans le monde ».

Les propos diplomatiques de circonstance prononcés par Fayçal Al Mokdad ne disent rien de l’objet réel de sa visite qui a tout l’air d’avoir un lien direct avec la réunion consultative des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui s’est tenue à Djeddah en présence des représentants du Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Emirats arabes unis ainsi que des ministres des Affaires étrangères de l’Egypte, d’Irak et de la Jordanie.

L’Algérie à qui échoit la présidence en exercice de la Ligue arabe, n’a pas été conviée à cette réunion, où il était question du retour de la Syrie dans l’organisation des Etats arabes d’où elle était exclue, il y a une décennie.

Des lors, des observateurs n’ont pas manqué de s’interroger sur les raisons de l’absence de l’Algérie à la réunion à environ un mois avant l’organisation d’un sommet arabe dans le Royaume des Al Saoud.

Mercredi dernier, ce dernier pays a reçu le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Al Moqdad, pour la première fois depuis le début de la guerre civile en Syrie. Parallèlement, une délégation iranienne était également en Arabie saoudite pour préparer la réouverture de la représentation diplomatique iranienne dans ce pays. Deux régimes (Iran et Syrie) que l’Algérie a toujours soutenus, pendant que l’Arabie saoudite a mené une véritable guérilla diplomatique contre eux pendant toutes ces dernières années. Maintenant que se précise le rapprochement entre Téhéran et Riyad, Alger se retrouve écartée et ignorée de cette reconfiguration.

Il faut souligner en parallèle que le Maroc est isolé dans cette question puisqu’il semble avec le Qatar l’un des derniers pays à s’opposer au retour en grâce du dictateur syrien au  sein du syndicat des chefs d’Etat arabes. Ledit Maroc justement qui a séché le dernier sommet d’Alger.

Samia Naït Iqbal

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