Lakhdar Bouregaâ, ancien commandant de la wilaya IV historique, croupit dans la prison d’El Harrach depuis le 29 juin dernier.
Dans un ignoble scénario, l’ENTV a tenté de salir le passé révolutionnaire de cet opposant impénitent. La manœuvre est aussi vieille que ce régime. Embastiller les voix dissidentes, fouiller dans leur passé pour tromper l’opinion et justifier l’injustifiable.
Un internaute a proposé aux hommes qui ont pris la grave décision de mettre en détention provisoire l’ancien commandant de la wilaya IV, Si Lakhdar Bouregaâ d’arrêter aussi Djamila Bouhired pour achever le travail commencé par le général Bigeard il y a plus de 60 ans.
Ce commentaire n’est, en réalité, pas dénué de profondeur. Car attenter aussi vilement à un vénérable officier de l’ALN c’est tout simplement porter attenter à l’esprit de Novembre et à la mémoire des martyrs de la guerre de libération.
Rien, aucun argument juridique, ni aucune déclaration de cet homme ne raisonnablement le conduire à une mise en détention provisoire.
L’heure est à l’hégémonie absolue où le cannibalisme politique est devenu la ligne de conduite des affaires.
Aujourd’hui, mercredi 10 juillet, le prisonnier d’opinion Lakhdar Bouregaâ est donc devant le juge du tribunal de Bir Mourad Raïs. Mais quel est ce juge qui aura la très lourde responsabilité de prononcer la condamnation de cet homme de 86 ans ?
Les avocats ont décidé en leur âme est conscience le boycott de ce procès. Comme celui des prévenus pour port d’emblème amazigh.
Alors que le vice-ministre de la Défense hausse le ton et menace les opposants, comme Lakhdar Bouregaâ, la justice, elle, joue dans ce procès son esprit d’indépendance.