Le Directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Mohamed Mezghache, a souligné, mercredi, que les produits de consommations y compris les viandes seraient disponibles en abondance durant le prochain Ramadhan, annonçant l’importation de près de 13.000 tonnes de viande rouge et de 15.000 tonnes de viande blanche, parallèlement à une augmentation considérable des quantités de produits de base à l’effet de couvrir la demande.
Invité de la Radio nationale, M. Mezghache a indiqué que les opérateurs importateurs « se sont engagés à importer des quantités suffisantes de viande rouge pour répondre aux besoins du marché, à savoir 13.000 tonnes pendant le Ramadhan, et près de 15.000 tonnes de viande blanche, lesquelles s’ajouteront aux 35.000 tonnes/mois de viande blanche produites localement ».
« Outre l’importation de viandes sous vide, il sera procédé à l’importation de viandes bovine et ovine en carcasse, en sus d’ovins et de bovins d’abattage pour conforter le marché », rassurant quant à « la disponibilité de tous les produits de consommation et des matières premières nécessaires pour la production d’huile, de semoule et de sucre, à la faveur d’un programme d’approvisionnement des opérateurs économiques et des unités de production », a-t-il ajouté. Et d’affirmer : « les stocks disponibles permettront de passer le mois de Ramadhan en toute tranquillité ».
Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une action coordonnée engagée par le ministère depuis décembre dernier, tant avec les ministères concernés tels que l’Industrie et la Production pharmaceutique, qu’avec celui de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, en consultant les opérateurs économiques, notamment les producteurs, les importateurs, le patronat et les Unions des commerçants et des paysans, précise M. Mezghache.
En parallèle, le ministère, poursuit-il, focalise ses efforts sur le contrôle et l’accompagnement sur le terrain au niveau des unités de production et des chaînes de distribution (gros et détail), afin de contrôler les prix des produits, notamment ceux soumis à des prix réglementés, ajoutant que des cellules de veille ont également été mises en place au niveau des wilayas sous la supervision des walis. Il a, à cet égard, rappelé la tenue d’une rencontre entre les représentants du ministère et les producteurs d’huile et de sucre pour définir les niveaux de production pour la période à venir, ajoutant que les réunions se poursuivent avec les représentants des différentes filières afin de maintenir la disponibilité.
« Après avoir maitrisé le défi de la disponibilité, nous nous concentrons désormais sur la qualité des produits et la promotion de leur compétitivité », a-t-il soutenu.
Vu la forte demande sur ces produits pendant le mois de Ramadhan, il est prévu, selon M. Mezghache, d’augmenter les quantités de sucre produites par les unités industrielles pendant ce mois, passant de 1900 tonnes par jour à 4200 tonnes, tout en renforçant la production d’huile, pour passer de 1800 tonnes par jour à 3600 tonnes.
S’agissant du lait, dont la consommation mensuelle nationale s’élève à 21.000 tonnes, la production sera portée à 24 000 tonnes « malgré l’abondance actuellement enregistrée », a assuré l’invité de la radio indiquant que le ministère avait mis en place toutes les facilités pour garantir un « traitement immédiat » des demandes d’importation d’autres produits de consommation demandés durant le Ramadhan, notamment les fruits secs.
Le responsable a également souligné que le ministère veillait à réguler le réseau de distribution à travers le pays et à assurer un prix fixe, en particulier pour les produits réglementés, dans l’ensemble des wilayas, indiquant que les wilayas du Sud bénéficiaient d’un système spécial de compensation des frais de transport afin d’assurer la stabilité des prix.