Eli Cohen, le ministre israélien des Affaires étrangères a eu un entretien avec Najla Mangoush, son homologue libyenne, la semaine dernière à Rome.
Cette rencontre entre Najla Mangoush et Eli Cohen qui a eu lieu la semaine dernière sous la houlette italienne est une première dans l’histoire des deux pays entre un ministre des Affaires étrangères libyen et israélien, selon I24News.
Au menu des échanges, les liens entre les deux nations. La question historique des juifs libyens et une coopération entre les deux pays et une éventuelle aide humanitaire israélienne à la Libye sont également évoquées par les deux ministres des Affaires étrangères.
Dans un communiqué publié par le ministère israélien des Affaires étrangères, Cohen a qualifié d' »historique » la rencontre tenue à Rome avec Najla Al-Mangoush.
Il a précisé que leur entretien visait à « explorer les opportunités de coopération et de relations entre les deux pays et à préserver le patrimoine juif de Libye ».
« Nous travaillons avec une série de pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie dans le but de consolider la paix et de favoriser la normalisation avec Israël », a-t-il souligné.
Ce premier rapprochement entre le gouvernement libyen et celui d’Israël constitue une victoire diplomatique pour Israël qui a réussi en quelques années à normaliser ses relations avec l’écrasante majorité des pays de la rive sud de la Méditerranée. Après les pays du Golfe, Israël entretient des relations importantes avec le Maroc, la Mauritanie et l’Egypte. Même la Tunisie, sous pression des monarchies du Golfe, pourrait prochainement reprendre ses relations avec l’Etat hébreux. Même si Kaïs Saied rejette officiellement toute normalisation, la déclaration de l’ancien ministre Abdelkader Bengrina concernant un rapprochement entre les deux pays n’a pas été démentie officiellement à Tunis. Dans l’espace de l’Afrique du Nord, seule l’Algérie de Tebboune n’entretient aucune relation avec Tel Aviv.
Après l’échec lamentable de rejoindre les Brics, ce rapprochement est un énième échec pour la diplomatie algérienne qui vient de faire montre de son peu d’influence sur le plan régional.
L.M. agences