24.4 C
Alger
dimanche 18 mai 2025
AccueilMise en avantRéformer la Ligue arabe, pas l’Algérie : Tebboune ou l’art de l’hôpital...

Réformer la Ligue arabe, pas l’Algérie : Tebboune ou l’art de l’hôpital qui se moque de la charité !

Date:

Dans la même catégorie

Algérie : l’histoire confisquée, la mémoire fracturée

Je suis fils d’Annaba. Je suis fils d’Augustin. » En...

À Chlef, le FFS prône la rupture avec la stagnation politique

Le Front des forces socialistes (FFS) a tenu, samedi...

Mobilisation générale : la commission juridique veut impliquer les détenus

À l’approche de l’examen du projet de loi sur...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

Par une nouvelle sortie diplomatique, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune a adressé, samedi 17 mai, un message aux leaders des pays arabes à l’occasion de l’ouverture de la 34e session ordinaire du Sommet arabe, tenue à Bagdad.

En Algérie, la vérité est battue en mousse ! Et nos dirigeants n’ont pas froid aux yeux dans la l’art de la palinodie.

Dans cette lettre, lue par le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf, le chef de l’État algérien a appelé à des « réformes radicales » de la Ligue arabe, pour l’adapter aux mutations régionales et internationales du moment. Epatant ! Radical donc, rien que ça !

Ce message a été largement relayé, avec emphase, par la majorité des titres de la presse algérienne et les télégraphistes du pouvoir. Et comme il sied aux mœurs en vigueur, cette couverture médiatique s’est faite sans le moindre recul critique ni la moindre mise en perspective avec la situation politique du pays. Or, ce discours illustre à lui seul le paradoxe — voire le cynisme — d’un chef d’État qui appelle les autres à entreprendre des réformes qu’il s’évertue à empêcher, voire à tuer chez lui. N’a-t-il pas détourner les revendications du Hirak pour les vider de leur sens ?

Le paradoxe d’un pouvoir autoritaire en quête de réformes ailleurs

Ce discours, qui se veut lucide et ambitieux, s’inscrit dans une analyse géopolitique préoccupante. Le président Tebboune alerte : « Nous sommes confrontés à un nouveau climat international (…) marqué par la tendance à l’effacement des fondements du système contemporain des relations internationales et à la consécration de la logique de la force ». Il ajoute : « Nous sommes effectivement confrontés à une étape critique et décisive (…) où nous n’aurons pas notre mot à dire si nous ne reconsidérons pas les règles, les principes et les aspirations qui nous unissent ».

Mais cette posture, bien que justifiée sur le plan régional, entre en contradiction criante avec la politique intérieure menée par le même président. Depuis son arrivée au pouvoir, Abdelmadjid Tebboune a systématiquement fermé les « marges de réforme » en Algérie. Le Hirak, porteur d’une aspiration profonde à la refondation démocratique, a été réprimé. Les voix dissidentes sont poursuivies ou réduites au silence, les médias indépendants étouffés, et les institutions verrouillées.

Réformer la Ligue arabe : un miroir commode

Le chef de l’État algérien reconnaît pourtant que la Ligue arabe est une structure vieillissante, « fondée à une époque différente de la nôtre », et qu’il est impératif de « l’adapter aux nouveaux défis, aux évolutions rapides et aux enjeux inédits de notre époque ».

Cette critique de l’inadéquation de l’organisation à la réalité actuelle est recevable. Mais elle sonne creux lorsque celui qui la formule refuse toute adaptation du système politique national aux réalités algériennes contemporaines.

En dénonçant l’immobilisme de la Ligue arabe, Abdelmadjid Tebboune semble projeter à l’extérieur ce qu’il refuse de voir en Algérie : un besoin urgent de refondation. Le discours devient alors un outil commode, détournant l’attention de l’impasse politique intérieure pour mieux se donner un vernis de leadership réformateur à l’échelle régionale.

La réforme commence chez soi

Il est évident que la Ligue arabe a besoin de se réinventer. Voire de se saborder ! Mais la crédibilité d’un tel appel dépend d’abord de la capacité de chaque État membre à incarner, en interne, les principes qu’il souhaite promouvoir.

Comment convaincre de la nécessité d’une réforme institutionnelle collective quand la scène nationale algérienne reste marquée par l’autoritarisme, la manipulation, l’opacité la plus absurde et la fermeture ?

L’Algérie pourrait effectivement jouer un rôle moteur dans le monde arabe, mais ce leadership ne pourra émerger que d’une volonté sincère de réforme nationale : ouverture politique, respect des libertés, dialogue social, et construction d’institutions démocratiques. En l’état, la parole de Tebboune à Bagdad reste un exercice de rhétorique plus qu’un projet politique crédible.

Les peuples de ce syndicat de chefs d’Etat et de monarchies, tout comme les citoyens algériens, ne se contentent plus de déclarations solennelles : ils attendent des actes. Et ces actes, pour être légitimes, doivent commencer chez soi.

La rédaction

Dernières actualités

spot_img

2 Commentaires

  1. Qu’y a t’il à reformer dans la ligue arabe. C’est une « alliance » contre nature qui ne sert à rien. La nation arabe n’existe pas. La vraie ligue arabe c’est le Conseil de Coopération du Golfe composé d’Etats qui ont la même politique et les mêmes intérêts. Nous ne sommes pas arabes, nous ne sommes pas musulmans. Nous sommes algériens. L’arabité et l’Islam, imposés par nos chefs militaires criminels et corrompus depuis 63 ans, sont le ^principal facteur de blocage du pays. De fait, nous sommes exclus de la ligue arabe

  2. Quelle malhonnêteté intellectuelle ou géographique – à votre aise! C’est quoi ce monde arabedont vous parlez ? Il est ou et définissez le nous s’il vous plaît – j’ai la tête à l’envers!! Arrêtez d’écrire des conneries qui risquent de passer pour réalité pour les crédules !

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici