Quand on parle de réinventer un pays, par où commencer ? Par des discours remplis de promesses qui brillent plus que le soleil d’été ? Ou bien, peut-être, par un geste simple et modeste : un coup de balai devant notre propre porte ? Trop souvent, à force de regarder la saleté chez le voisin, on oublie que notre propre trottoir est tout aussi en ruine.
Le mot « réinvention » est utilisé comme un slogan magique, répété à l’infini dans les discours politiques, dans les débats télévisés, et jusque dans les cafés populaires. Mais quand on gratte un peu, qu’est-ce qu’il signifie vraiment ? Des citoyens épuisés par des promesses non tenues, des élites qui, au lieu de se remettre en question, préfèrent rejeter la faute sur l’autre. Des paroles, des promesses, mais rarement des actes.
Le vieux proverbe « balayer devant sa porte » semble anodin, voire un peu simpliste. Pourtant, c’est là toute la clé. Reconnaître nos failles et ne plus les cacher sous le tapis. Accepter que la réinvention d’un pays commence par une introspection collective. Ce n’est pas se lamenter sur notre passé, mais faire face aux faiblesses qui ont entravé notre progrès. Et ces faiblesses, si elles ne sont pas balayées, continueront d’entrer dans toute tentative de renouveau.
Le balai contre l’immobilisme
Les discours sur la grandeur d’une nation sont beaux, mais pourquoi tant de promesses quand, au quotidien, nos rues restent dans un état déplorable ? Pourquoi chercher à bâtir des gratte-ciel si les fondations sont fragiles ? Si on rêve d’un avenir radieux, pourquoi ne pas commencer par l’incohérence, la négligence et l’injustice du présent ?
Se réinventer, ce n’est pas réécrire l’histoire, mais l’assumer, avec ses réussites et ses échecs. Balayer devant la porte des erreurs passées, des décisions douteuses, des silences complices. Ce n’est pas cacher la poussière sous le tapis, c’est la regarder en face, la reconnaître et agir pour la changer. Ignorer nos défauts sous prétexte que « ça pourrait être pire ailleurs » ne nous aide pas à avancer.
Le ménage, une affaire collective
Et soyons clairs : ce ménage, ce n’est pas seulement aux élites du faire. Trop souvent, les dirigeants préfèrent cacher la poussière plutôt que de la balayer. Mais le balai, il est entre les mains de chacun. Le peuple doit aussi être acteur du changement. Et ce changement ne viendra pas de simples promesses : il commence par des gestes quotidiens. Refuser la corruption, dénoncer l’injustice, ne pas se contenter de l’inaction. Balayer devant sa porte, c’est commencer à faire sa part, tout de suite, à son niveau.
Réinventer l’Algérie, c’est donc bâtir un avenir pas à pas, geste après geste, en nettoyant la saleté quotidienne. C’est aussi une question de mentalité : le balai doit être vu comme un outil collectif, pas réservé à une élite ou à une frange de la société. Ce n’est pas une solution simple, mais c’est un premier pas essentiel.
Le balai comme symbole de responsabilité
Les élites, bien sûr, ne doivent pas rester les bras croisés. Un vrai dirigeant ne se contente pas de donner des ordres depuis son bureau. Réinventer un pays nécessite de montrer l’exemple, de descendre sur le terrain, de participer à ce ménage collectif. Sans cela, on ne peut attendre que le peuple balaye pendant que d’autres continuent de salir.
C’est là qu’intervient la question de la crédibilité. On peut bien multiplier les réformes et les grands discours, mais tant que les actions ne suivent pas, les mots n’ont aucune valeur. La réinvention de l’Algérie ne passera pas par des mots creux ou des promesses vides. Elle passera par des actions concrètes et une implication de tous, des citoyens aux dirigeants.
De petites actions pour un grand changement
Réinventer l’Algérie ne se fera pas en un jour. Mais chaque geste compte. Balayer n’est pas juste une métaphore : c’est le reflet des petites actions qui, cumulées, ont un grand impact. Refuser la corruption, respecter les lois, participer à la vie citoyenne. Ce sont ces petites révolutions quotidiennes qui, ensemble, font la différence. Ce n’est pas en attendant un « miracle » d’en haut que le pays changera. Il changera grâce à l’engagement de chacun.
Le balai comme un acte d’unité
Un balai, c’est un outil simple. Mais quand chacun l’utilise à sa manière, c’est tout un quartier, toute une nation qui change. Réinventer un pays ne peut pas se faire en isolation. Cela nécessite une synergie entre le peuple, les institutions et les élites. Quand chacun fait sa part, quand chacun balaie devant sa porte, le pays se transforme, petit à petit. Si nous ne travaillons pas ensemble, chaque effort reste dispersé, et le changement devient une illusion.
Déranger les puissants
Il est évident que tout le monde n’aime pas le ménage. Un coup de balai soulève la poussière, il révèle ce qu’on préférait cacher : les zones d’ombre, les privilèges injustifiés. C’est inconfortable. Réinventer l’Algérie, c’est se préparer à déranger ceux qui prospèrent dans le chaos. Mais se préparer à déranger est essentiel. Parce qu’on ne bâtit pas sur du sable.
Le ménage, une affaire d’éducation
. La réinvention commence aussi dans les écoles, dans les familles, dans la rue. Le balai est aussi une métaphore éducative : enseigner aux jeunes générations que la propreté morale et civique n’est pas une option, mais une nécessité. Apprendre à balayer, c’est apprendre à respecter et à défendre ce qui est juste. C’est ça, le changement véritable : une éducation à la citoyenneté, à la responsabilité, à la lucidité.
Réinventer ne signifie pas effacer le passé. Chaque nation possède une mémoire, avec ses gloires et ses souffrances. Faire table rase, c’est risquer de perdre ce qui nous fait être ce que nous sommes. Réinventer l’Algérie, c’est apprendre de son histoire, utiliser les erreurs du passé pour éclairer l’avenir. Chaque coup de balai est une réflexion : qu’avons-nous appris ? Et surtout, qu’allons-nous transmettre ?
Le grand ménage des illusions
Le changement n’est pas un mirage, une destination lointaine. C’est un chemin quotidien. Il n’y a pas de réforme miracle venue d’en haut. Les vrais changements se mesurent à la manière dont la vie des citoyens s’améliore : des écoles qui forment, des hôpitaux qui soignent, des lois respectées.
Le changement commence dès maintenant, avec nous tous. Parce que, finalement, réinventer un pays n’est pas une grande révolution à venir, mais un processus quotidien de petites actions concrètes.
Le balai est là. À nous de décider si nous voulons vraiment l’utiliser.
Dr A. Boumezrag
C’est aux faux Algériens de se désarabislamiser l’État et les institutions est plus qu’une urgence. Asseoir le pays sur les deux rails solides: terre et culture, plus le pays est ancré dans l’histoire, plus le citoyen sera déterminant dans l’équilibre des pouvoirs. Le régime a voulu faire le desert autour pour rendre obligatoire l’impasse vers l’arabislamisme, importé par boumediene depuis El azhar où il était scolarisé chez les islamistes.
Après 60 ans de mensonges, on a eu la preuve claire que le régime souffre de l’incohérence identitaire, plus que le problème de gouvernance. Le pays qui compte une classe moyenne capable de mener à bien le passage à la modernité, un tissu de valeurs Amazighs laïc et démocratique, qui n’a rien à envier aux démocraties modernes, ce qui représente un problème pour ceux qui ont confisqué le pouvoir et donc ont tout l’intérêt d’impulser l’islamisme.
Paradoxalement, les puissances sont attirées par cette crise structurelle, qui offre la possibilité de la monétiser. Le retour aux fondamentaux identitaires endogènes est indispensable pour que les institutions aient un sens. Le régime avait besoin de cette vacuité identitaire pour asseoir sa pax illégitime en 62. Il se trouve que l’arabisation a été un fiasco sur tous les pans, mais comme cela lui sert de levier de pouvoir, la mosquée conforte la Oumma dans ce purgatoire indéfini, alors malgré toutes les crises, qui ne sont que des signaux d’incohérence intrinsèque du système, fatalité oblige, on refait le même scénario chaque élection, comptant sur l’autocensure pour prolonger l’agonie. Sinon, un pays, encore plus une nation, c’est la mise en harmonie des valeurs, qui la différencie des autres nations, la religion est loin d’être l’élément déterminant, quand bien même, nous serions tous islamiques, statistiquement une aberration. Un Etat ne peut choisir la langue de son peuple, encore moins sa religion. Les khmers rouges n’ont pas osé ce qu’a enduré le pays de Dyhia et Massinissa. Les rèformettes de papa ne font pas la modernité. Notre tradition fédérale est ancienne et articulée, certes peut être modernisée. Introduire les correctifs nécessaires pour en faire un levier de développement. Ce qui ne peut se faire sans un cadre culturel défini et endogène, assez de faire le cobaye. Un système fédéral avec une subsidiarité accrue. Plutôt que d’aménager le pouvoir avec cette pseudo-décentralisation qui met le pouvoir au centre, promouvoir la dynamique inverse: les communes déterminent les niveaux supérieurs, dans cette dynamique ascendante et articulée, qui verrait les communes s’associer pour des projets communs, de même pour les régions, là où la fonctionnalité exigerait la flexibilité des bureaucraties des Préfets-pompeusement arabisés par les turcs qui n’ont fait que copier le modèle Napoléonien, feindre la modernité islamique. Or l’Arach est plus ancien et plus flexible pour être le cadre de cette potentielle dynamique économique locale, là où les « Wali,wilaya » 60 ans durant, n’avaient-ils pas le rôle et la fonction de faire le manager? La bureaucratie ne crée pas de richesses, au plus ce que les « lois » écrites, le pouvoir discrétionnaire des potentats ne peut pas par magie se faire le trait d’union entre citoyens et institutions, surtout que le pouvoir central ne rend compte qu’à lui-même. La Chine et son modèle de responsabilité des régions est de loin plus lisible que le système algérien, mais les Chinois font avancer leurs propres valeurs. En effet, les Chinois diraient que les contradictions se dénouent depuis l’intérieur
Comment voulez-vous demander au peuple quoi que ce soit, puisque le peuple est otage d’une junte mafieuse, qui est là depuis bien avant l’indépendance, et qui est devenue pérenne malheureusement Ahna iymout Kaci!
On apprend aux enfants du primaire comment laver les morts, on leurs apprend à faire salât El istiqa, on leurs apprend à être racistes xénophobes et intolérants. Donc ya douktour avant d’éduquer le peuple, il faut d’abord nettoyer les écuries d’ Augias, mais ça c’est une chimère puisque le Ghachi adore 3amhoum teboune.
Tant que le pétrole coule à flots, ainsi que le gaz, la rente continuera à enrichir cette armée mexicaine en guerre depuis avant l’indépendance contre le peuple. Le peuple aura le saroukh, les cachetons, la roquia , l’islam et quelques miettes de la rente. Tout le monde tape sur le Maroc mais quand vous allez à Casa, Rabat, ou d’autres villes, ils n’ont rien à envier à l’occident. Quant à Alger, c’est une décharge à ciel ouvert. Quand on voit que beaucoup d’Européens roulent en bagnoles fabriquées entièrement au Maroc, Quant on voit le port de Tanger on se dit que l’Algérie est encore dans la Djahilia.