Dimanche 19 avril 2020
Réponse à «lettre à Noureddine Boukrouh»
L’islam est on ne peut plus explicite sur les cas où le jeûneur est autorisé à interrompre son jeûne, et de le reprendre quand les raisons qui ont présidé à son empêchement auront disparu.
Et donc, la polémique qu’à suscitée la pertinente contribution de Mr Boukrouh n’est, à mon avis, rien moins qu’une tempête dans un verre d’eau.
On doit aussi à la vérité de dire, que les propos de Mr Boukrouh sont pour le moins orientés comme en témoigne cette affirmation qui n’est étayée par aucune preuve scientifique «un gosier sec favorise l’implantation du virus» et donc, contrairement à ce qu’on peut penser, ses propos ne laissent planer aucun doute sur la réponse à apporter au jeûne du Ramadan si la pandémie venait à s’intensifier et que l’illustre contributeur soutiendrait plus qu’implicitement dans sa double interrogation «Qu’est-ce qui doit primer ? La vie d’un nombre indéterminé d’êtres humains ou une prescription religieuse ?» sans pour autant qu’il légifère ou incite quiconque à jeûner ou pas.
Prétendre le contraire comme soutient maladroitement le thuriféraire et non moins pédant, M. Abdelhak Amar, qui dénie à l’humanité tout entière sa criarde incompréhension de la langue de Molière et catégorise les journalistes en «islamistes, laïcs malhonnêtes et incompétents», serait méconnaître le combat que mène depuis des décennies celui que M. Amar prétend défendre et auquel M. Boukrouh lui-même semble surseoir le temps que les esprits se calment.
Ceci au prix d’une débauche d’énergie aussi vaine qu’inutile afin de tenter de convaincre des esprits foncièrement bornés, incapables d’apporter la contradiction et d’enrichir le débat.
Une engeance qui n’est prompte qu’à mettre en avant les seuls apports dont elle peut se prévaloir : la violence, l’intimidation et les menaces de mort.