L’ONG Riposte internationale (RI) réagit dans un communiqué aux dernières arrestations qui ont visé des avocats et militants mais aussi à la condamnation du journaliste El Kadi Ihsane à 6 mois de prison ferme.
Riposte internationale dénonce l’arbitraire qui vient de frapper le journaliste El KadiI Ihsane qui après avoir vécu un harcèlement judiciaire, suite à la plainte déposée par l’ancien ministre de la Communication, Ammar Belhimer, se voit condamné par un verdict qui a été prononcé par la juge près le tribunal Sidi M’hamed, à 6 mois d’emprisonnement ferme assorti d’une amande de 50 000 DA.
– Riposte internationale condamne et dans le fond et dans la forme la volonté permanente du régime de criminaliser l’action journalistique, par l’instrumentalisation de la justice, n’hésitant pas pour cela de recourir à des qualifications non fondées du type « Porte atteinte à l’unité nationale »
– Riposte internationale dénonce le sort réservé aux avocats pleinement engagés dans la défense des militants a l’image des avocats de Monsieur Rachid Nekkaz, Me Yacine Khelifi Abdelkader Chohra et Hamza Djabri, dont le seul tort est de s’acquitter loyalement de leur noble mission de défenseurs, mission garantie par la loi régissant la profession d’avocat en l’occurrence la loi 07-13 du 13 octobre 2013 et le Pacte International relatif aux Droits civils et Politiques adopté le 16 mai 1989 par l’Algérie.
– Riposte internationale considère qu’un palier supplémentaire dans la répression a été franchi mettant en doute de manière formelle la dernière déclaration du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune relative à la main tendue qui s’apparente à des manœuvres en direction de l’opinion et de l’instance internationale.
– Riposte internationale rappelle son soutien indéfectible à l’ensemble des acteurs de la société civile engagés en faveur du changement démocratique en accord avec la volonté populaire exprimée clairement.
– Riposte internationale exige la liberté inconditionnelle de tous les détenus d’opinions et des prisonniers politiques, l’arrêt des mesures restrictives touchant les libertés individuelles et collectives ainsi que la cessation de tout harcèlement judiciaire à l’encontre des journalistes, des défenseurs des droits humains et des avocats.
– Riposte internationale ne manquera pas de saisir les instances internationales sur ces graves exactions et exhorte la communauté internationale à assumer ses responsabilités.
Paris, le 07 juin 2022
Ali Aït Djoudi, président de Riposte Internationale