L’ONG de défense des droits humains Riposte internationale (RI) a rendu public un communiqué pour rappeler les inoubliables crimes commis en Kabylie en 2001 et 2002. 128 jeunes ont été abattus par les forces de sécurité, des centaines d’autres handicapés à vie. Riposte internationale rappelle l’exigence de vérité sur ces assassinats.
Riposte internationale tient à réaffirmer son attachement à l’exigence de la manifestation de la vérité sur ce qui désigné aujourd’hui par « Le printemps noir » de l’année 2001, qui a eu pour théâtre la Kabylie.
Riposte internationale rappelle que ce drame qui a coûté la vie à 128 personnes en majorité des jeunes femmes et hommes avec un contingent de blessés qui en portent les stigmates à vie, a eu pour élément déclencheur la mort par arme à feu du jeune Guermah Massinissa dans l’enceinte de la Brigade de gendarmerie d’At Dwala.
Cet assassinat est intervenu durant la semaine où est célébré l’anniversaire du printemps Amazigh du mois d’Avril 1980.
Riposte internationale rappelle que les responsables du pouvoir de l’époque qui, au lieu de prendre des mesures allant dans le sens de l’apaisement ont au contraire permis l’usage à grande échelle des armes à balles réelles. Ce qui s’est apparenté à un permis de tirer à vue.
Riposte internationale rappelle qu’aucun responsable n’a eu à répondre à ce jour de ce qu’il est convenu de considérer comme des assassinats.
Riposte internationale considère pour sa part que le dossier reste toujours ouvert et qu’il ne pourrait s’éteindre qu’avec l’aboutissement d’une enquête d’envergure et libre de toute tutelle du pouvoir, qui serait à même de faire toute la lumière et d’en situer de manière claire les responsabilités de ce massacre.
Riposte internationale s’associe à la douleur des familles marquées dans leur chair par une plaie qui ne peut se refermer avec un travail de deuil retardé.
Paris le 14 juin 2022 .
Ali Aït Djoudi, Président de Riposte internationale