Les députés britanniques – et le gouvernement – ont fait leur rentrée lundi 1er septembre après un été tendu. Des dizaines d’hôtels hébergeant des demandeurs d’asile ont été ciblés par des manifestations réclamant leur évacuation, pendant plusieurs semaines.
Le système d’asile en particulier est saturé, les demandes prennent jusqu’à un an pour être examinées, ce qui coûte cher au contribuable. La ministre de l’Intérieur vient d’annoncer des réformes à venir pour apaiser la situation.
Les manifestants réclament la fin de l’hébergement en hôtel des demandeurs d’asile et menacent de forcer la main du gouvernement en passant par la justice. La ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni, Yvette Cooper, les implore, ainsi que l’opposition, de lui laisser jusqu’à la fin de la législature, en 2029.
« Je comprends les conseils locaux et les communautés qui veulent la fermeture des hôtels pour demandeurs d’asile, déclare-t-elle. En plus de limiter les arrivées, de faire diminuer les délais d’examen et d’accélérer les expulsions, nous continuons de reconfigurer de nouveaux sites, de renforcer le partage de chambres et de travailler à un rythme soutenu pour trouver de nouvelles solutions moins chères », indique la ministre.
Réforme de la politique de regroupement familial
L’examen des appels sera aussi accéléré, en passant par des arbitres indépendants plutôt que par les juges. Et puis, toujours avec l’objectif de restreindre l’immigration, Yvette Cooper annonce une réforme de la politique de regroupement familial.
« Les réfugiés font en moyenne la demande de regroupement un mois après avoir reçu l’asile, explique la ministre de l’Intérieur. Par conséquent, les familles qui arrivent sont bien plus à risque d’être sans abri. D’ici à la fin de l’année, nous mettrons en place un nouveau système de migration familiale, avec des périodes de résidence minimum allongées, et des conditions de revenus. »
L’administration suspend d’ailleurs immédiatement toute nouvelle demande.
Rfi