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jeudi 7 août 2025
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RTA : rendez-nous Fatiha et Leila !

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Que le lecteur oranais me corrige si les prénoms cités ne correspondent pas aux bonnes personnes. Ma rapide recherche me dit que oui par concordance avec les dates qui concernent ma chronique d’aujourd’hui. Mais qu’importe le prénom, le fond est le plus important pour l’évocation de mon sujet.

Durant leurs heures de gloire, pas question de les nommer par leur nom de famille, elles en faisaient partie car elles étaient tous les soirs invitées dans leur salon. Certains médisants disaient en ronchonnant que c’était en vérité elles qui s’invitaient tous les soirs, à l’heure du repas.

Nous la regardions avec angoisse et espérions que ce qu’elle allait nous dire ne nous tombe pas sur la tête. Car si l’invitée du soir nous annonçait souvent une bonne soirée avec un bon film ou un bon feuilleton, c’est également souvent qu’un coup de massue allait nous fracasser la tête. C’était, soit la joie soit le coup de massue. Les événements de la vie sont toujours binaires.

Comme pour tous les membres de nos familles nos connaissions le regard et la voix qui annonçaient le malheur. Et la sentence redoutée tombe par cette phrase, chers téléspectatrices et téléspectateurs, nous sommes dans le regret de vous annoncer la modification de nos programmes en raison d’un événement de dernière minute….

Le souci est que les nouvelles de dernière minute était journalières et connues depuis de nombreux jours. La visite de Fidel Castro, si nous ne retenions que le plus court orateur de l’histoire, n’est tout de même pas un événement qui surprend les programmateurs de la télévision.

À ce moment de mon écriture, je m’étouffe de rire. Je visualise la tête des jeunes d’aujourd’hui devant une image fixe au temps inépuisable. Eux qui ne restent qu’une fraction de seconde sur une image postée sur TikTok. Vous les enfermez cinq heures avec la même image du même orateur,  le Sida n’aurait pas causé autant d’hospitalisations.

Il y avait une autre annonce que nous redoutions, celle de, mes chers téléspectatrices et téléspectateurs, nous nous excusons de cet incident involontaire et momentané. Le souci était que la définition du momentané nous échappait tant il nous semblait éternel. 

Nos Fatiha et Leila étaient comme une caisse de résonance de nos humeurs. Sur qui d’autres allions-nous nous décharger ? Elles étaient là, elles assumaient les risques et nous ne nous privions pas de le leur rappeler par nos accusations et nos sarcasmes.

Mais au fond, nous ne pouvions pas imaginer qu’elles ne soient pas là, nos speakerines. Elles étaient la ponctuation de nos longues soirées. Nous ne pouvions les éviter et nous ne l’aurions pas fait. Pour être honnête, c’est qu’à cette époque, il n’y avait qu’une chaîne, qu’une télévision, qu’une seule présentatrice et qu’une seule programmation.

Pas de smartphone, pas d’internet, pas de câble pour un choix multiple et pas de sortie après vingt heures pour les adolescents. Toute l’Algérie avait la même soirée, le même écoulement du temps. C’est ce qu’on appelle l’unité nationale. 

Toute l’Algérie était dans le choix 1 et l’atteinte du 2 semblait lointain encore. Mais lorsque je vois la liste des programmes de télévision en dernière page du Quotidien d’Oran, je me dis qu’on est peut-être allé trop fort dans le nombre. Passer du un au multiple infini, c’était vouloir reproduire le un avec une télécommande tant les programmes et rediffusions sont très souvent identiques. J’espère que les jeunes savent maintenant pourquoi la télécommande n’existait pas.

Hélas, si cela était la même chose dans le monde entier, ou presque, je ne peux éviter de m’indigner que cet emploi était exclusivement réservé aux femmes. À Fatiha et Leila, il n’aurait pas été une incongruité de rajouter un Hamid ou Kamel. Ah non ! Diraient les familles, un homme, ça risque de manger beaucoup plus, lui qui s’inviterait également tous les soirs dans notre salon. 

Bon, maintenant, il me faut vous laisser. Je dois repasser sur YouTube les discours de notre tribun Fidel et vous en faire une prochaine chronique. J’en ai pour cinq jours…au moins.

Boumediene Sid Lakhdar

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1 COMMENTAIRE

  1. Monsieur Boumediene Sid Lakhdar , oui moi aussi en tant que femme j’aimais beaucoup ces femmes de la RTA par pour ce qu’elles racontaient, mais parce que çà mettaient mon mari en forme, en bonne inspiration pour la suite de la nuit quand on passait du salon à la chambre à coucher .

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