Un avion privé avec dix personnes à son bord s’est écrasé mercredi 23 août dans la région de Tver, en Russie, alors qu’il effectuait une liaison Moscou-Saint-Pétersbourg, sans laisser de survivant, ont annoncé les services de secours. Selon les agences de presse russes Ria Novosti, TASS et Interfax, le patron du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, était sur la liste des passagers.
Selon l’agence de l’aviation civile russe, le nom d’Evgueni Prigojine figure sur la liste des passagers d’un avion qui effectuait la liaison entre Moscou et Saint-Pétersbourg qui s’est écrasé dans la région de Tver, à moins de 200 kilomètres de la capitale. Les secours indiquent qu’aucune des personnes à bord n’a survécu au crash.
« Il y avait 10 personnes à bord, dont trois membres d’équipage. Selon les premières informations, toutes les personnes à bord sont décédées », a indiqué sur Telegram le ministère russe des Situations d’urgence. L’avion s’est écrasé près du village de Kujenkino, au nord-ouest de Moscou.
Sur plusieurs canaux Telegram, des images non authentifiées à cette heure ont vite circulé. Elles montrent des restes de carcasse d’avion au cœur d’un brasier dans un champ.
🚨Le patron de Wagner, Evgueni Prigojine, sur la liste des passagers d’un avion qui s'est écrasé en Russie. pic.twitter.com/8sOwzmtfEf
— LSI AFRICA (@lsiafrica) August 23, 2023
« Un signal de Poutine aux élites russes », estime Kiev
Chef du groupe paramilitaire russe Wagner, lequel est actif dans certains pays d’Afrique et dans la guerre en cours depuis février 2022 en Ukraine, Evgueni Prigojine s’est dressé récemment contre l’état-major russe et le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou. En juin, il mena une rébellion avec ses hommes et prit la direction de Moscou. Il renonça à cette mutinerie au bout de quelques heures, le 24 juin.
Lundi 21 août, Evgueni Prigojine était apparu dans une vidéo diffusée par des groupes proches de Wagner. Il affirmait alors se trouver en Afrique et œuvrer pour « rendre la Russie encore plus grande sur tous les continents et l’Afrique encore plus libre ».
Si la mort du chef de Wagner n’est pas encore confirmée, le camp ukrainien désigne déjà un coupable dans cette « élimination » : Vladimir Poutine, le président russe. « L’élimination spectaculaire de Prigojine et du commandement de Wagner deux mois après (leur) tentative de coup d’État est un signal de Poutine aux élites russes avant les élections de 2024 », a affirmé sur Twitter/X Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne. « Poutine ne pardonne à personne », a-t-il ajouté.
Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité de national des États-Unis, a elle déclaré que si la mort de Prigojine « était confirmée, ce ne serait une surprise pour personne ».
Avec RFI/AFP