Le ministère algérien des Affaires étrangères a publié, ce 9 avril 2025, un communiqué réagissant à la récente réaffirmation par le Département d’État américain de son soutien au plan d’autonomie marocain dans le cadre de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Une position que les États-Unis considèrent comme « la seule solution » au conflit.
Pas de coup de menton ! Ni d’accusation contre les Etats-Unis après ce soutien particulièrement lourd à la solution marocaine pour le Sahara occidental. Dans ce texte au ton particulièrement convenu, Alger prend acte de la position américaine sans recourir aux formules habituelles d’indignation ou de dénonciation. Le communiqué exprime un simple « regret » quant à la posture d’un membre permanent du Conseil de sécurité, soulignant que cette prise de position ne reflète pas, selon Alger, « le respect de la légalité internationale » ni des résolutions onusiennes.
Les rédacteurs de ce communiqué ont dû tourner et retourner mille fois les formules avant de les mettre au propre.
Un contraste frappant avec les réactions passées
Ce ton mesuré contraste nettement avec la virulence qu’Alger avait manifestée à l’égard d’autres partenaires occidentaux. Lorsque l’Espagne avait officiellement reconnu, en mars 2022, le plan marocain d’autonomie, l’Algérie avait immédiatement rappelé son ambassadeur à Madrid, dénonçant un revirement « inacceptable » et un abandon du droit international.
La même réaction a été observée à l’égard de la France, lorsque Paris avait exprimé un soutien similaire : l’ambassadeur algérien avait été rappelé, et une crise diplomatique s’était ensuivie, ponctuée de déclarations tranchantes et d’un gel des relations bilatérales.
Cette fois, aucune mesure diplomatique n’a été prise contre Washington. Pas de rappel d’ambassadeur, pas de remise en cause des relations stratégiques avec les États-Unis. Il est vrai que l’Amérique de Trump est particulièrement sourcilleuse et le régime algérien ne se voit pas capable de moucher le locataire de la Maison Blanche. Alors, pour sauver la face, l’Algérie se limite à réaffirmer sa position traditionnelle : le Sahara occidental est un territoire non autonome relevant d’un processus de décolonisation inachevé, et le peuple sahraoui doit pouvoir exercer son droit à l’autodétermination, conformément à la résolution 1514 (XV) de l’ONU.
L’équilibre délicat d’Alger avec Washington
Ce positionnement modéré peut s’expliquer par la complexité des relations algéro-américaines, où les enjeux sécuritaires et économiques incitent Alger à une certaine prudence. Le ton diplomatique du communiqué traduit une volonté d’éviter toute escalade avec un partenaire influent au Conseil de sécurité et sur la scène internationale, tout en réaffirmant ses principes sur la question sahraouie.
En somme, l’Algérie campe sur ses positions, mais choisit cette fois de les exprimer sur un mode feutré, très diplomatique, illustrant les nuances de sa diplomatie à géométrie variable selon les interlocuteurs.
2020 : l’année où D. Trump a donné un coup de pouce au plan marocain
Le tournant majeur dans la position américaine sur la question du Sahara occidental remonte à décembre 2020. Dans les derniers jours de son mandat, le président Donald Trump avait annoncé que les États-Unis reconnaissaient officiellement la souveraineté du Maroc sur ce territoire disputé. Cette décision s’inscrivait dans le cadre des accords dits d’Abraham, qui visaient à normaliser les relations entre plusieurs pays arabes et Israël. En contrepartie de la reconnaissance d’Israël par le Maroc, Washington accordait son soutien explicite au plan d’autonomie marocain.
Ce plan, proposé par Rabat en 2007, prévoit une autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine, mais il est rejeté par le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui continue de revendiquer un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui.
La reconnaissance américaine, bien qu’unilatérale, avait rompu avec la traditionnelle neutralité de Washington sur ce dossier sensible. Depuis lors, les administrations Biden ont maintenu cette ligne, bien que de manière moins démonstrative que celle de Trump. Le communiqué récemment publié par le Département d’État réaffirme cette continuité, en dépit de son caractère controversé au regard du droit international et des résolutions onusiennes.
Résolution 1514 (XV) : le socle du droit à l’autodétermination
Adoptée le 14 décembre 1960 par l’Assemblée générale des Nations Unies, la résolution 1514 (XV) – également appelée Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux – constitue un texte fondateur du droit international en matière de décolonisation.
Elle affirme que « tous les peuples ont le droit à l’autodétermination » et que « la sujétion des peuples à une subjugation, une domination ou une exploitation étrangère constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme ». Cette résolution appelle les puissances coloniales à mettre fin à leur domination, sans conditions ni délais.
Dans le cas du Sahara occidental, l’Algérie considère que ce territoire reste inscrit à l’agenda onusien comme un territoire non autonome, relevant de cette résolution. Elle soutient que le peuple sahraoui n’a pas encore pu exercer pleinement son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre et équitable, comme prévu par les engagements de l’ONU.
C’est pourquoi Alger invoque régulièrement cette résolution pour contester toute solution qui, selon elle, contournerait le principe du libre choix du peuple sahraoui, notamment le plan d’autonomie proposé par le Maroc.
La rédaction
Le communiqué du MAE exprime un simple « regret » A-T- IL (le nidham et son 5% de légitimité) d’autres alternatives que des regrets en SOURDINE…PREUVE FLAGRANTE que ce pouvoir EST NU en interne et à l’extérieur PERSONNE ne lui accorde le moindre crédit…ALORS il n’a eut et n’aura d’autres choix que de s’imposer par la force aux ALGERIEN-NE-S
à la fin de cette descente aux enfers de l’isolement il finira par IMPLOSER…C’EST INÈLUCTABLE…